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Les e-mémoires de l'Académie Nationale de Chirurgie

Douleur et fin de vie

LONGEVIALLE P de

Séance du mercredi 23 mars 2011 (SECTION INTERVENTIONNELLE)

Résumé

Quand un patient atteint d’une maladie grave et évolutive prend conscience qu’il ne guérira pas, et quand il est capable d’en parler, il nous dit le plus souvent : « Ce que je redoute le plus n’est pas de mourir, mais de souffrir. Je ne veux pas souffrir. » Aujourd’hui, la prise en charge de la douleur de fin de vie pose rarement un problème technique. Peut-on dire pour autant que nos patients meurent sans douleur ? Il existe deux grands freins à ce soulagement. Entendre la douleur du patient demande à un médecin qu’il soit à l’écoute de la détresse de l’homme et pas seulement guidé par l’évolution de la pathologie. Mais plus difficile encore est la compréhension du désir du patient d’être soulagé. Maitriser sa douleur au risque d’être parfois submergé, contrôler son traitement antalgique, permet peut-être d’identifier un ennemi et de mener un combat dont l’issue ne serait plus, alors, forcément connue d’avance…