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Les e-mémoires de l'Académie Nationale de Chirurgie

Apports du traitement médical et des investigations para cliniques dans le traitement chirurgical de l’endométriose

BELAISCH J

Séance du mercredi 03 novembre 2010 (pas de sujet Principal)

Résumé

L’endométriose dont la chirurgie est à la base du traitement est une maladie difficile à soigner malgré les remarquables progrès accomplis par cette discipline. D’autres voies sont donc à explorer. En particulier le caractère estrogénodépendant de cette affection conduit à penser qu’un blocage des sécrétions ovariennes pourrait constituer un facteur intéressant de la panoplie thérapeutique.L’endométriose a en outre pour spécificités de provoquer par elle–même et après intervention, des adhérences pelviennes parfois sévères et d’autre part de récidiver souvent.Une étude internationale menée par Lone Hummelshoj sur plus de 5000 femmes a montré que, sauf lorsque les patientes étaient traitées par des experts spécialisés dans le domaine de l’endométriose, elles n’étaient satisfaites ni par le traitement chirurgical ni par le traitement médical. Un quart d’entre elles, considéraient leur état comme ayant été aggravé après l’une et l’autre forme de traitements.Le but de l’exposé proposé est de montrer que, s’il est admis par tous que le traitement chirurgical exige une grande expérience, le traitement médical est lui aussi beaucoup plus complexe que ne le croient en général les gynécologues, qu’il comporte des pièges qu’il faut éviter et qu’il doit donc être conduit avec rigueur et compétence. Bien suivi, il est susceptible d’améliorer notablement les résultats des interventions chirurgicales. Des travaux, parus en 2010, ont en particulier démontré l’utilité d’un freinage ovarien post opératoire continu et prolongé pour retarder ou empêcher les récidives de fréquence non négligeable auparavant traitées par des interventions réitérées parfois grevées de complications sérieuses.Un deuxième objectif est d’insister sur les explorations utilisant les marqueurs biochimiques, les ultrasons et l’IRM, qui ont procuré une meilleure connaissance de la maladie et de ses relations avec l’adénomyose, facilitant notablement le geste chirurgical.En troisième lieu, l’aspect psychologique des troubles liés à l’endométriose est le plus souvent négligé alors qu’il mérite considération comme y insistent désormais de nombreux spécialistes anglo-saxons.Tout dernier point : les stérilités liées à l’endométriose nécessitent avant toute décision thérapeutique, un bilan complet de fertilité du couple pouvant orienter vers les PMA. Le choix des patients est désormais élargi et ils le feront à partir des informations sur les résultats de ces techniques et des gestes chirurgicaux.