Circulation extra corporelle prolongéeArrêt cardiaque extrahospitalier et l'ECMO.
Séance du mercredi 02 juin 2010 (SEANCE COMMUNE AVEC L’ACADEMIE NATIONALE DE MEDECINE)
Résumé
Classiquement, la reprise d’une circulation spontanée avant le transport à l’hôpital était la seule possibilité de survie d’un Arrêt Cardiaque extrahospitalier (AC). Le pronostic d’un AC réfractaire à la réanimation pré hospitalière était considéré comme nul. Deux évolutions sont en train de modifier ce paradigme. D’une part, la possibilité de transporter à l’hôpital des patients avec un massage cardiaque externe mécanique prolongé (dispositifs tels que le LUCAS ®, ou l’Autopulse ®) et d’autre part, la possibilité de disposer en urgence d’une ECMO mobile à l’arrivée à l’hôpital voire dans certains cas sur le terrain. Les indications thérapeutiques de l’ECMO, compte-tenu de la lourdeur et du coût de cette technique sont pour l’instant limitées aux AC ayant des facteurs de bon pronostic neurologique (notamment un délai court avant les premiers gestes, ou une cause de l’AC réversible comme une intoxication). A l’opposé en termes pronostiques, certains patients victimes d’AC réfractaire peuvent faire l’objet d’un prélèvement d’organes dit « à cœur arrêté » après un massage cardiaque mécanique prolongé voire même d’une ECMO transitoire. Les indications, les limites techniques réglementaires et éthiques de ces traitements, leurs possibilités de développement sont analysés à la lumière des publications internationales et de l’expérience parisienne entre SAMU, Réanimations et services de Chirurgie Cardiaque.