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Les e-mémoires de l'Académie Nationale de Chirurgie

Prise en charge des plaies de l'abdomen par arme blanche à l'Hôpital de Bicêtre.

GAYRAL F | LORAND I | SALES JP | BENBRAHEM C | COSTAGLIOLI B

Séance du mercredi 22 juin 2005 (SEANCE COMMUNE AVEC L'ECOLE D'APPLICATION DU SERVICE DE SANTE DES ARMEES)

Résumé

Depuis 1990, la prise en charge des plaies de l'abdomen a cherché à proposer une chirurgie élective pour réduire le nombre de laparotomies blanches ou de laparotomies non contributives en cas de lésions superficielles ou bénignes des parenchymes. En dehors des indications de laparotomie évidentes sur la notion de choc, d'éviscération, de péritonite, d'épanchement intra-abdominal important, il a été envisagé, entre 1990 et 1996, une approche moins invasive, coelioscopique, pour attester du caractère pénétrant de l'agent vulnérant et faire un bilan lésionnel. Depuis 1996, pour ces blessés chez lesquels la certitude d'atteinte viscérale n'est pas évidente, pour réduire l'agression chirurgicale et éviter les insuffisances de la coelioscopie, il a été progressivement substitué une attitude " conservatrice " de surveillance très stricte de l'état clinique, de la déglobulisation, et de l'imagerie par tomodensitométrie au 1er et au 7ème jour. A propos de plus de 200 blessés, les avantages et écueils de ces divers modes de prise en charge sont analysés. Il est évoqué la perspective plus précise de la surveillance instituée, de la durée d'hospitalisation à définir chez les patients présentant des lésions parenchymateuses et de l'extension de cette attitude conservatrice pour les plaies parenchymateuses où l'adjonction d'un traitement endovasculaire peut permettre d'obtenir une hémostase en concourant à la stabilisation des blessés et l'absence de laparotomie.