Les ambulances civiles pendant la guerre Franco-Prussienne (19 Juillet 1870-28 Janvier 1871)Civil ambulances in Paris during the Franco-Prussianwar (1870-1871)
Séance du mercredi 24 janvier 2007 (ASSEMBLEE GENERALE ET INSTALLATION DU BUREAU POUR 2007)
Résumé
Les Ambulances civiles réunirent sous l’emblème de la Croix-Rouge : la Société de Secours aux Militaires Blessés, dirigée auPalais de l’Industrie par J C Chenu et Le Fort ; l’Ambulance de laPresse, dirigée par Ricord et Mgr Baüer ; et de multiples Ambulancesdisséminées dans Paris. Elles apportèrent une aide décisiveau Service de Santé des Armées, débordé par la rapidité de la débâcleet par le grand nombre de blessés.Sur le terrain, 18 Ambulances civiles de Campagne formées àParis soignèrent les blessés des deux camps : avant et après la capitulationde Sedan, le 4 septembre ; puis dans les batailles de la Loireet de l’Est, où les rejoignirent 13 Ambulances formées secondairementen province.Pendant le siège de Paris, des Ambulances volantes allèrent horsdes remparts chercher les blessés lors des grandes sorties. Elles lesramenèrent à leurs Ambulances Centrales (au Palais de l’Industriepuis au Grand Hôtel, et pour la Presse rue de Longchamp près desremparts). Elles furent intégrées en novembre dans une grandeCoordination des véhicules et de la répartition des blessés à partirde 10 hôpitaux répartiteurs, placée sous l’autorité d’Hippolyte Larrey.Cette étude décrit les soins donnés aux blessés par les Ambulancesciviles, sur le terrain, puis dans les Ambulances de proximité, dansleur transfert vers les hôpitaux et les Ambulances centrales. Lessoins chirurgicaux, limités aux membres, à la tête et au cou, étaientsimples, rapides et conservateurs, et le nombre des amputationsétait limité. Mais les complications infectieuses secondaires, fréquentes,avaient une mortalité élevée, aggravée par les maladiesassociées, infectieuses (variole, typhoïde, pneumopathies) ; et par lefroid, la faim, la dénutrition.En conclusion, la guerre de 1870-1871 a apporté : un gros progrèshumanitaire dû à la neutralisation des blessés, des lieux et desacteurs de soins ; une meilleure approche de l’infection, de lacontagion, de l’isolement, de l’intérêt des travaux de Pasteur et deLister ; elle a montré la nécessité d’une autonomie du Service deSanté des Armées, qui aboutira… après 1883.