Comités et Recommandations onco-urologiques en France et en Europe. Du Scientifique au Politique.Committees and Guidelines in Onco-urology. From science to politics.
Séance du mercredi 31 mai 2006 (pas de sujet Principal)
Résumé
La chirurgie est une discipline doublement exigeante qui, à côté dela rigueur du geste technique, impose une rigueur intellectuelle pourassurer le diagnostic et proposer au patient les explorations et l’indicationopératoire optimale. Toute formation, qu’elle soit initiale oucontinue, se fonde sur la transmission d’un savoir dont la pertinencerepose sur l’évaluation. Comment maîtriser aujourd’hui formationet information quand l’évolution des connaissances, des moyens etdes techniques est permanente, profonde et multiple. ? L’urologiefrançaise face à ce dilemme, dès 1989, fonde un comité de cancérologie.Ce comité a pour mission d’étudier toute question ayant traità la recherche, la pratique ou l’enseignement des affections urooncologiques, notamment dans le but d’améliorer la prise en chargedes patients. Le comité rassemble 40 à 60 urologues répartis sur leterritoire national, choisis parmi les personnalités universitaires oudu secteur libéral réputés pour leur intérêt dans le .domaine(publications et participations aux congrès) Ce comité sera amené àse scinder en sous comités par organes (Prostate, vessie, rein, testis).Les premières publications dites « Recommandations de bonnespratiques cliniques » sont éditées en 1992 et seront suivies pard’autres, recouvrant l’ensemble de la discipline oncologique avecles mises à jour qui s’imposent. Au guide de bonnes pratiques cliniquessont associées des fiches d’information patients et une veillescientifique et professionnelle, liées ou non à l’innovation, afind’anticiper et de mettre en place les actions utiles à la profession.Le brassage des idées au sein de la communauté urologique vamodifier profondément la façon de penser des professionnels quivont progressivement se référer aux recommandations nationales,plutôt qu’aux pratiques locales lorsqu’elles s’écartent des grandsprincipes évalués. La rencontre des urologues de différentes équipesnationales participe à l’unification de l’urologie au sein de l’AssociationFrançaise d’Urologie.Claude Abbou et Bernard Lobel, premiers responsables de ces comitésd’uro oncologie en France, vont étendre en 1998 l’idée descomités au niveau européen avec le soutien de l’Association Européenned’Urologie. L’organisation est proche de celle réalisée enFrance. Les recommandations supra nationales sont destinées auxpays où l’urologie est soumise à des structures antagonistes(Association Italienne d’Urologie du Nord et du Sud…) ou lorsquemanquent les structures nationales. La rencontre des urologues detoute l’Europe a permis des échanges, une compréhension et l’uniformisationdes pratiques, tenant compte des moyens technologiquespropres à chaque pays européen.