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Les e-mémoires de l'Académie Nationale de Chirurgie

Traitement de l’arthrose radio-scaphoïdienne par résection proximale du scaphoïde et autogreffe ostéocartilagineuse costaleTreatment of radioscaphoid osteoarthritis by proximal resectionof the scaphoid with osteocartilaginous rib graft

GARBUIO P | OBERT L | TROPET Y | LEPAGE D | PAUCHOT J

Séance du mercredi 19 octobre 2005 (VOIES DE PROGRES EN CHIRURGIE ORTHOPEDIQUE)

Résumé

L’arthrose radioscaphoïdienne est habituellement une complicationde la pseudarthrose du scaphoïde ou des disjonctions scapholunaireschroniques. Face aux techniques chirurgicales classiques proposéespour cette lésion dégénérative, les auteurs présentent une techniqueoriginale de reconstruction : la résection partielle proximale duscaphoïde associée à une interposition d’un « spacer » biologiqueconstitué par un greffon ostéocartilagineux prélevé au dépend d’unecôte. Le but de cette étude est de présenter les modalités techniquesde cette intervention et de rapporter les résultats préliminaires obtenuschez 18 patients, atteints d’arthrose radio-carpienne.Nous avons réalisé une étude rétrospective chez 18 patients opérésde 1994 à 2004 d’une arthrose radio-scaphoïdienne débutante compliquantdans 12 cas une pseudarthrose du scaphoïde et dans 6 casune disjonction scapho-lunaire chronique.La technique opératoire était une résection partielle proximale duscaphoïde associée à une interposition d’un greffon ostéocartilagineuxprélevé au dépend d’une côte. L’examen clinique à la dernièrerévision étudiait la douleur, la mobilité, la force de la poigne, l’activitédes patients et leur satisfaction. Une étude radiologiquepermettait d’évaluer le délai de consolidation radiologique etune étude IRM la vitalité du greffon ostéo-cartilagineux.Le recul moyen lors de la dernière révision était de 4,1 ans. L’examenclinique donnait 15 résultats excellents ou bons, 2 moyens et 1échec de la méthode (luxation du greffon). Tous les patients étaientsatisfaits ou très satisfaits sauf un (échec). La consolidation radiologiqueétait acquise à 3 mois dans 17 cas. Quatre patients avaientbénéficié d’une IRM à 13 mois et ne montraient dans tous les casaucun signe de nécrose, une consolidation à l’interface greffonscaphoïde.Face aux arthrodèses partielles du carpe et aux résections de lapremière rangée du carpe, cette technique palliative tente de reconstruirele pôle proximal du scaphoïde carpien dans les stades précocesde l’arthrose radio-scaphoïdienne. Comme pour les arthroplastiespar implants de scaphoïdes, nous recherchons à travers celle-ci,à redonner une hauteur satisfaisante au scaphoïde, en interposantaprès résection de ses ¾ proximaux un spacer biologique. Les résultatsde cette technique sont encourageants mais doivent être nuancéscar notre série est courte et le recul moyen insuffisant.