Prélèvement de rein de donneur vivant apparenté. Comparaison entre chirurgie ouverte et coeliochirurgieRemoval of kidneys from living donors. Comparison between open surgery and laparoscopy
Séance du mercredi 20 avril 2005 (pas de sujet Principal)
Résumé
d’attentedu receveur par rapport à une greffe d’organe cadavérique. Ilpermet une greffe d’excellente qualité. Néanmoins, le prélèvementrénal reste un geste lourd chez le sujet sain. Les greffes à partir dedonneurs vivants apparentés augmentent régulièrement : 50 % auxEtats-Unis, entre 15 et 30 % en Europe, environ 5 % en France. Leprélèvement par chirurgie classique entraîne un traumatisme pariétal,des douleurs post-opératoires et une reprise de l’activité professionnelleretardée. En 1995, Ratner réalisait un prélèvement de reinpar coelioscopie avec succès. On compte actuellement 200 centresqui ont adopté la laparoscopie dans le monde, avec plus de 10 000prélèvements. La technique trans-péritonéale paraît la plus adaptée,utilisant 5 trocarts et une incision d’hémi-Pfannenstiel de 6 cm. Dejuin 1995 à janvier 2005, nous avons effectué 55 prélèvements : 48du rein gauche, 6 du rein droit. Les voies d’abord ont été 18 lombotomiesclassiques, 20 lomboscopies et 17 coelioscopies transpéritonéales.Complications : pour la lombotomie classique, un abcès de paroi,un saignement per-opératoire ayant nécessité une transfusion, uneplaie partielle de l’artère contro-latérale avec sténose. Pour la laparoscopie,une hémorragie per-opératoire par plaie veineuse contrôléepar conversion, un hémopéritoine nécessitant une reprise lelendemain pour un saignement à partir de l’iliaque primitive, unlâchage de clip de la veine génitale et un abcès de paroi.La durée moyenne d’hospitalisation a été de 9,5 jours pour la lombotomie,de 6,8 jours pour la lomboscopie, de 5,2 jours pour lacoelioscopie.Résultats pour les receveurs : la reprise de la fonction a été comparablepour les deux types de prélèvements. La fonction rénale étaitidentique dans les deux groupes, à la sortie, à 6 mois et à 12 mois.Complications urinaires : pour la lombotomie une sténose ayantnécessité une réimplantation urétéro-vésicale, pour la laparoscopieun urinome avec réimplantation urétéro-vésicale.Complications artérielles : pour la lombotomie, 3 sténoses de l’artèrerénale, dont deux ont nécessité une dilatation et une reprisechirurgicale ; pour la chirurgie laparoscopique, 9 sténoses ayantnécessité 5 angioplasties avec 2 stents et 3 ré-interventions chirurgicales.Dans aucune de ces sténoses, une altération significative de lafonction rénale n’a été déplorée après correction.Trois greffons ont été perdus : l’un en raison d’une erreur de compatibilité,un autre pour un problème hémodynamique, le dernierpour une erreur technique (veine rénale trop courte).Conclusion : les greffons prélevés par laparoscopie ont des résultatscomparables à ceux prélevés par chirurgie conventionnelle. La laparoscopie est une approche actuellement standardisée dans denombreux centres. Elle nécessite un long apprentissage, elle permetd’espérer l’augmentation des prélèvements chez le donneur vivant.La qualité des greffons est identique en chirurgie conventionnelle eten coeliochirurgie.