Stratégie de prise en charge de l’hypertrophie bénigne de la prostateStrategy in the management of benign prostatic hyperplasia.
Séance du mercredi 13 octobre 2004 (HYPERTROPHIE BENIGNE DE LA PROSTATE)
Résumé
Les patients de plus de 50 ans, qui consultent pour des troublesmictionnels, ont pour plus de la moitié d’entre eux une hypertrophiebénigne de la prostate. Or, pour 30% d’entre eux, l’hypertrophie dela prostate n’est pas la principale ou l’unique responsable de cestroubles. L’enrichissement de l’arsenal thérapeutique, qu’il soitmédical, physique ou chirurgical, devrait théoriquement apporterdes réponses ciblées. Actuellement, cela n’est pas le cas et ceci pourplusieurs raisons. Tout d’abord, il n’est jamais facile d’établir, saufen présence d’un tableau d’obstruction évidente aiguë ou chroniqueaccompagnée éventuellement de complications, un rôle exact àchacune des modifications fréquemment rencontrées à cet âge, surle bas appareil urinaire, voire sur le système nerveux central pourles patients plus âgés. Si bien que l’établissement d’un protocolethérapeutique passe souvent par des étapes allant du traitement lemoins invasif (médical) au plus invasif (chirurgie classique), enpassant éventuellement par des alternatives utilisant des moyensphysiques (US, micro-ondes, laser, etc…). En conclusion, la stratégiede prise en charge d’une hyperplasie bénigne de la prostate nepeut se concevoir qu’avec le consentement éclairé du patient.