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Les e-mémoires de l'Académie Nationale de Chirurgie

Chirurgie endoscopique des membres (à l'exception de la chirurgie du canal carpien et de la bourse sous acromiale)Endoscopic surgery of the limbs.

DUMONTIER C

Séance du mercredi 24 novembre 2004 (CHIRURGIE ORTHOPEDIQUE)

Résumé

Pour réaliser un geste de chirurgie endoscopique il faut pouvoirdisposer d’un espace de travail. En orthopédie, les articulations ontlongtemps été les sites privilégiés des traitements dits arthroscopiques.La libération sous-acromiale puis la chirurgie endoscopiquedu canal carpien ont montré qu’il était également possible de travailleren dehors des articulations. Nous avons réalisé fin 2003 unsymposium sur les possibilités actuelles de la chirurgie endoscopiquedes parties molles en Orthopédie. La pratique de ces techniquesreste assez confidentielle et, en général, pour chaque localisation,moins de 10 chirurgiens ont une expérience autre qu’anecdotique. Ilne s’agit cependant pas, à notre avis, d’exploits techniques isolés etsans avenir, mais au contraire d’une évolution inéluctable. La chirurgieendoscopique extra-articulaire n’est que l’utilisation d’unetechnique à faible morbidité qui suit l’évolution actuelle de la chirurgievers des techniques moins invasives. L’endoscope devient lemoyen technique qui permet de contrôler et/ou de réaliser des gestespeu invasifs et, à priori, de moindre morbidité.En pratique on peut différencier deux types de chirurgie : la première,la plus immédiatement accessible aux orthopédistes, est liéeau traitement par voie endo-articulaire d’une pathologie extraarticulairecomme dans le traitement des kystes synoviaux et del’épicondylalgie. La seconde, vraie chirurgie endoscopique,consiste à travailler dans des espaces anatomiques définis ; gainestendineuses (tendinoscopie à la cheville), bourses séreuses(traitement des hygromas, de la maladie de Haglund, des ressautsde la scapula), …où à créer « de novo » un espace de travail commepour la prise en charge de l’aponévrosite plantaire ou des syndromesde loges. Les possibilités actuelles sont présentées, mais iln’existe pas, en dehors du traitement de l’aponévrosite plantaire, deséries cliniques précisant la place exacte de ces techniques par rapportaux techniques plus conventionnelles.