Cancer du sein : comment réduire le risque de récidive locale après traitement conservateur ?How to reduce risk of local recurrence after conservativetreatment of breast cancer.
LEFRANC JP
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BENSAID C
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TOUBOUL E
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GENESTIE C
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LAURATET B
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JANAUD G
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FOURNET S
Séance du mercredi 05 mai 2004 (CANCEROLOGIE GYNECOLOGIQUE)
Résumé
Si après tumorectomie et radiothérapie, les taux de survie globale etsans métastases à long terme sont identiques à ceux de la mammectomietotale, que ce soit pour les carcinomes infiltrants ou pour leslésions strictement intra canalaires localisées, le risque de récidivelocale reste plus important après traitement conservateur (1 % /an).La réduction de ce risque, tout en obtenant un résultat esthétiquesatisfaisant, constitue un challenge majeur de la prise en charge ducancer du sein. En effet, la majorité des rechutes locales après traitementconservateur sont actuellement traitées par mammectomietotale, à laquelle est souvent associé un traitement médical par hormonothérapieou chimiothérapie. L’amélioration de la prise encharge est susceptible de réduire sensiblement le risque de rechutepar une étude stricte de la pièce opératoire, notamment pour ce quiconcerne les marges d’exérèse par une exérèse chirurgicale optimale.Si le principe d’une résection en zone saine doit être intangible,les réticences au plan plastique à pratiquer systématiquementune véritable quandrantectomie, la méconnaissance relative de l’évolution,malgré la radiothérapie, des foyers résiduels, la variabilitéd’une étude à l’autre de l’influence de la qualité des marges d’exérèsesur les risques de lésions résiduelles et de rechutes locales,conduisent cependant à l’absence de consensus. Ainsi peut-on espérerréduire le taux de « vraie » récidive. Il apparaît très probable queles « récidives » locales observées dans les années à venir concernerontde nouvelles localisations néoplasiques, que la radiothérapien’aura pas évitées et dont l’éventuelle reconnaissance lors du traitementinitial aurait eu pour corollaire la réalisation d’une mammectomietotale. L’éventualité de la survenue d’un nouveau cancer justifieà elle seule une surveillance à vie.