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Les e-mémoires de l'Académie Nationale de Chirurgie

Cure des hernies de l'aine par grande prothèse prépéritonéale par voie inguinale supérieure et latérale (technique de Ugahary)Preperitoneal grid-iron hernia repair for hernia of the groin(Ugahary technique).

SOLER M | UGAHARY F

Séance du mercredi 26 mai 2004 (pas de sujet Principal)

Résumé

Objectif : L’objectif de cette nouvelle technique développée par F.Ugahary est le traitement des hernies de l’aine par la mise en placedans l’espace pré péritonéal, d’une grande prothèse de renforcementunilatéral du sac viscéral, de façon minimale invasive, par unecourte incision de voie d'abord inguinale supérieure et latérale de 3à 4 cm. Elle s'inspire, en particulier, des techniques de R. Stoppa etde G.Wantz.Patients et méthodes : De 1995 à mai 2003, F. Ugahary, (Tiel, Pays-Bas) a traité 1492 hernies, concernant 1374 patients, le taux de suiviest de 93 %, avec un recul moyen de 5 ans. De mars 2001 à janvier2004, 300 hernies ont été traitées à Cagnes sur mer (Marc Soler)concernant 263 patients. Le taux de suivi est de 85 %, avec un reculmoyen de 18 mois.Résultats : F. Ugahary :(n = 1492). Il n’y a eu aucun décès postopératoire.Il y a eu une plaie de vessie traitée par la même voied'abord, 18 complications postopératoires (1.2%), avec la nécessitéde pratiquer l'ablation de la prothèse dans un cas, de réséquer ou delibérer le nerf ilio inguinal dans trois cas, de réaliser des ponctionsde sérome ou évacuation d’hématome dans 13 cas. Un patient présentedes douleurs sévères persistantes après un an. Il y a eu 22(1.5%) récidives, une éventration opérée par plastie musculaire.M. Soler :(n= 300). Il n’y a eu aucun décès postopératoire. Il y a eu12 séromes ou hématomes (4%), ayant nécessité deux gestes locauxtrès simples. Il ne persiste aucune douleur chronique sévère. Il y aeu 7 récidives (2.3%).Conclusion : L’intervention de F. Ugahary associe les avantages del'approche postérieure à ceux de la chirurgie minimale invasive.Une intervention techniquement complexe peut ainsi être réaliséeavec le minimum de contraintes pour le patient. Et probablement,pour un coût minimum. La technique s’adresse à la majorité deshernies rencontrées. L’absence quasi totale de fixation de la prothèseet l’utilisation quasi exclusive des espaces clivables contribueprobablement au faible niveau de douleur postopératoire. Comptetenu des résultats présentés, une plus large diffusion de la techniquesemble légitime.