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Les e-mémoires de l'Académie Nationale de Chirurgie

Qu'est-ce que l'introduction du dosage peropératoire de la PTH a changé dans les stratégies chirurgicales des Hyperparathyroïdismes ?Changes introduced by intra operative quick parathyroidhormone assay in the surgical management of hyperparathyroidism.

GASPARRI G | CAMANDONA M | MENGOZZI G | RAGGIO E | MULAS M | VIGNA S | DEI POLI M

Séance du mercredi 21 avril 2004 (SEANCE COMMUNE AVEC L'ASSOCIATION FRANCOPHONE DE CHIRURGIE ENDOCRINIENNE)

Résumé

Au début des années 1990 le dosage peropératoire de la Parathormone(PTH) (Nichols ou Future Diagnostics) est entré dans la routinedes blocs opératoires. Cela a provoqué un changement profonddans l'attitude des chirurgiens.Hyperparathyroïdisme primitif. Une diminution de 50% des valeursinitiales de la PTH est jugée satisfaisante pour affirmer la résolutiondéfinitive d'une pathologie parathyroïdienne. Toutefois, ilexiste, à notre avis, un problème d’interprétation des résultats, s’ils’agit d’une pathologie multiglandulaire. Dans notre expérience de727 cas, nous avons observé 84 adénomes doubles (11,5%), 72 hyperplasies(9,9%) dont 18 hyperplasies familiales. Nous avons effectuéun dosage peropératoire de la PTH dans 284 cas pendant les5 dernières années. La diminution est optimale pour le bon résultatde l’intervention lorsqu’elle est au moins de 50% après 10 minutes,mais l’expérience clinique reste importante dans les cas difficiles etnous pensons, dans ces cas là, qu’une normalisation de la PTH estnécessaire pour être certain du bon résultat de l’interventionHyperparathyroïdisme secondaire (HPT II) et tertiaire (HPTIII). Le dosage peropératoire de la PTH est également utile dans cescas pour prévenir ou réduire les persistances et les récidives. Lemeilleur pourcentage de diminution de la PTH pour ne pas risquerd’erreurs est controversé. Une étude rétrospective a été faite sur 448patients opérés de 1995 à 2003 (360 HPT II et 88 HPT III) : nousavons utilisé le dosage peropératoire de la PTH chez 241 patients.Nous pensons que celui-ci est sans doute utile pour prévenir unepersistance de la maladie, non seulement dans les réinterventions,mais aussi au cours de l’intervention initiale. La diminution optimaledevrait être de 81% pour l'HPT secondaire (dans les cas part iculièrementdifficiles avec plus de deux prélèvements 82%) tandisque pour l’HPT tertiaire une diminution de 50% est suffisante (dansles cas particulièrement complexes, il est nécessaire de considérerune diminution de 68%).