Etude de la démographie des chirurgiens viscéraux dans la région Rhône Alpes. Enquête de l'Union Régionale des Médecins Libéraux de la Région Rhône-Alpes en 2004.
BAULIEUX J
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MARCHAND C
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CATON J
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PAPILLON M
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DUBURCQ A
Séance du mercredi 01 juin 2005 (pas de sujet Principal)
Résumé
L'Union Régionale des Médecins Libéraux de la région Rhône-Alpes a réalisé en 2004, dans le contexte de crise générale qu'a connu la chirurgie à cette époque, une étude de la démographie des chirurgiens viscéraux et une tentative de modélisation.Cette enquête a été réalisée par auto questionnaire auprès de tous les praticiens de la région. La principale difficulté a consisté à identifier les chirurgiens viscéraux. Cette enquête a tenu compte de la consommation de la population et a permis de recomposer le temps travail des chirurgiens viscéraux. Les données des questionnaires ont fait l'objet d'une saisie vérification avec contrôle des données et analyse statistique. Le nombre des chirurgiens viscéraux est estimé à 308 dans la région Rhône-Alpes et 148 réponses ont été obtenues (48 %). Quarante cinq pour cent des chirurgiens viscéraux ont plus de 50 ans, alors que 23 % ont moins de 40 ans. La profession est représentée par 97 % d'hommes. Au total, 57 % ont une activité libérale (21 % pour les chirurgiens hospitaliers). Le temps de travail moyen est de 10 h 30 par jour, 58 heures par semaine hors gardes et astreintes. Ce temps passe à 101 heures par semaine en tenant compte des gardes et astreintes.Quatre vingt deux pour cent des chirurgiens sont concernés par la formation médicale continue qui occupe en moyenne 50 heures par an. L'activité concerne essentiellement la chirurgie viscérale 63 %, la chirurgie générale 13 %, la chirurgie endocrinienne 4 %, la chirurgie gynécologique 7 %, la chirurgie vasculaire 5 % ; la chirurgie urologique 3 %. Les interventions lourdes (hépatectomies, chirurgie de l'œsophage) se font essentiellement dans le secteur public. L'activité cancérologique concerne 25 % des chirurgiens libéraux et 34 % du temps des chirurgiens publics. La chirurgie coelioscopique est plus pratiquée " en privé ". Un quart des chirurgiens envisagent de prendre leur retraite à l'âge de 60 ans. Quatorze pour cent seulement veulent réduire leur activité. Le déficit démographique est patent : une tentative de modélisation montre que la limitation du temps total de travail à 169 heures par mois nécessiterait une hausse de 49 % de l'effectif. Les résultats de la modélisation permettent d'estimer les besoins en chirurgiens viscéraux en fonction des différentes hypothèses d'évolution jugées pertinentes pour cette spécialité.