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Les e-mémoires de l'Académie Nationale de Chirurgie

La maladie luxante de la hanche (MLH). Dépistage au CHU de Ouagadougou sur un échantillon de 2514 nouveaux-nésCongenital hip dislocation: a study of 2514 newborn childrenconducted in the Ouagadougou University Teaching Hospital.

SANOU A | WANDAOGO A | BANDRE E | TAPSOB TL | CISSE R | TRAORE O | TRAORE A

Séance du mercredi 26 février 2003 (SEANCE A DAKAR (SENEGAL))

Résumé

Les travaux spécifiquement consacrés à la maladie luxante de lahanche en Afrique de l’ouest sont peu nombreux. Notre but estd'évaluer l'incidence de cette affection dans notre pratique.Au cours d’une étude prospective menée au CHU de Ouagadougoude décembre 1996 à juillet 1997, nous avons examiné 2514 nouveauxnés de race noire dont l’âge moyen était de 1,64 jour ; 46,5%étaient des filles. Les enfants nés de mères primipares représentaient31,74% de la série, et ceux nés par présentation du siège enreprésentaient 1,17% ; 0,48% des enfants étaient des jumeaux.Les anomalies des membres ont constitué 51,87% des malformationsrelevées. Deux cas de torticolis congénital et 1 cas de scoliosedu nourrisson ont été observés.En dépit d’une recherche attentive et du recours fréquent à l’échographie,aucune hanche instable n’a été retrouvée. Cent cinquantetrois enfants ont été revus à un âge moyen de 4 ans et 8 mois ; leurexamen clinique n'a décelé aucune anomalie.Le port des bébés au dos, les hanches en flexion-abduction a souventété évoqué pour expliquer la rareté de l’affection dans uncontexte comme le nôtre. Ce facteur mécanique n’a pas eu de placedans notre série puisque les enfants n’avaient jamais été portés surle dos à l'époque du dépistage.La MLH semble extrêmement rare dans notre pratique. Cette raretéserait probablement le fait de dispositions génétiques neutralisantefficacement l’effet des facteurs de risque.