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Les e-mémoires de l'Académie Nationale de Chirurgie

La chirurgie colo-rectale à l’heure de la laparoscopieLaparoscopic-assisted colon resections : long-term results andsurvival.

RANGRAJ M

Séance du mercredi 05 juin 2002 (L’ACADEMIE NATIONALE DE CHIRURGIE REÇOIT LA WESTCHESTER SURGICAL SOCIETY DE NEW YORK)

Résumé

Il semble logique que dans la foulée du succès de la cholécystectomiepar voie laparoscopique, les chirurgiens s’attachent à trouverd’autres champs d’application de cette technique peu “invasive”.Cette ambition était basée sur l’assurance progressivement établiepar la recherche expérimentale et clinique que le fait d’éviter lesincisions traditionnelles était bénéfique aux fonctions cardiorespiratoiresdu malade pendant et après l’opération, réduisait leniveau du “stress” opératoire et sauvegardait l’intégrité immunitaire.Forte de la preuve que la laparoscopie n’allait pas créer denouveaux risques intrinsèques à sa méthodologie, la communautéchirurgicale a élargi le cadre des opérations “mini-invasives” del’exérèse simple d’un organe (comme la cholécystectomie) à l’exérèsesuivie de reconstruction anatomique. Les opérations sur le côlonet le rectum, d’abord pour des lésions bénignes et ensuite, l’expérienceaidant, pour des lésions malignes sélectionnées, s’imposaientdans le choix de ces indications nouvelles. Le fait que, pourenlever la pièce opératoire il faille réaliser une petite incision quisert aussi à faire l’anastomose semble un compromis acceptable auvu des avantages réalisés avec cette nouvelle technique. En suivantcette logique, nous avons opéré notre premier malade pour une lésionbénigne du côlon par voie laparoscopique en mars 1991. Depuislors, nous avons opéré quelques 350 malades, dont 110 pourdes lésions malignes. Dans le suivi de ces malades, nous avons enregistréles indications, le siège des lésions, le nombre de ganglionslymphatiques ainsi que de métastases ganglionnaires et générales.Beaucoup de ces malades ont dépassé le cap des trois, voire des 5ans après l’opération. Une série contemporaine et comparable demalades, opérés par voie ouverte pour des raisons variées dans lemême hôpital et par les mêmes chirurgiens, sera analysée. Cettecomparaison qui n’est pas le résultat d’une étude randomisée, montreaprès analyse détaillée des deux groupes de malades qu’il n’y apas d’avantage d’une approche chirurgicale sur l’autre. Cependant,les suites opératoires mieux tolérées après laparoscopie ainsi que laréduction de la durée d’hospitalisation et le retour rapide du maladeà l’emploi, plaident en faveur de la voie laparoscopique.