Fr | En
Les e-mémoires de l'Académie Nationale de Chirurgie

Registre de Gynécologie

DAHAN M | CHANTALAT E

Séance du vendredi 12 octobre 2018 (DPC - Registres et Cohortes)

Résumé

L’évaluation et la qualité sont de plus en plus au cœur des préoccupations des acteurs du système de santé. Cette évaluation débute aujourd'hui dès la formation avec la réforme du 3ème et bientôt du 2ème cycle des études médicales, qui met la simulation au centre de l'apprentissage pour les chirurgiens. Aussi, l'utilisation et la validation des acquisitions de compétences pour les chirurgiens seront donc nécessaires tout au long de leur activité.À ce jour en gynécologie, la seule base épidémiologique permettant l'évaluation des pratiques de chacun repose sur le Programme de Médicalisation des Systèmes d’Information (PMSI) qui a surtout un but comptable et médiatique, permettant à la presse de réaliser chaque année un classement de nos établissements de santé.Or, l'évaluation de nos pratiques doit être basée sur des critères que nous jugeons nous praticiens, pertinents.Aussi, un des objectifs de la création d'une base de données nationale en chirurgie gynécologique, est l'évaluation de nos pratiques.Ce projet évaluera la prise en charge chirurgicale de plusieurs pathologies: la cancérologie pelvienne, l'endométriose, la statique pelvienne, la chirurgie du sein bénigne et maligne. Cette base de données mettra en avant des données caractéristiques pour chacune de ces pathologies: la morbi-mortalité pour la cancérologie pelvienne1-2, la morbidité pour la chirurgie endométriosique mais également les résultats de la chirurgie sur la fertilité, la sexualité3-4...Un des intérêts dans la statique pelvienne sera l'uniformisation des pratiques et l'enrichissement d'une littérature pauvre. La chirurgie du sein sera évaluée notamment sur une prise en charge qui reste hétérogène en fonction des centres et des praticiens.L'évaluation de nos pratiques par une "accréditation" volontaire à l'échelle nationale, permettra d'optimiser la prise en charge de nos patientes, d'uniformiser nos pratiques, de mener des projets de recherche basés sur des données exhaustives et d'être jugés sur des critères que nous jugeons pertinents.