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Les e-mémoires de l'Académie Nationale de Chirurgie

État de l’art sur la LEC

ABID N

Séance du mercredi 07 février 2018 (Prise en charge interventionnelle de la lithiase urinaire)

Résumé

La Lithotritie extracorporelle a été mise au point par des urologues Munichois, et a été appliquée à l’homme pour la première fois en 1980. Le 1er lithotriteur extracorporel en France était disponible en 1984. Le principe de la LEC est la fabrication, la focalisation et la diffusion d’ondes de choc, provoquants la fragmentation des calculs par phénomène de cavitation. Actuellement, avec le développement de l’endo urologie, et la miniaturisation des appareils endoscopiques, la LEC est en perte de vitesse, mais elle garde une place prépondérante sur le traitement des calculs de moins de 2 cm, selon les recommandations du CLAFU, et les guidelines de l’EAU. Le traitement est habituellement réalisé en ambulatoire, sans anesthésie, ou avec une faible sédation. La localisation des calculs se fait par fluoroscopie, ou par échographie. De nombreux progrès ont été faits pour l’aide au repérage, ce qui permet un meilleur traitement, et un suivi en temps réel du calcul. La fréquence optimale est basse, à 1 Hz, la puissance doit être augmentée progressivement. Les résultats de la LEC dépendent de la taille, du nombre, de la localisation et de la composition supposée des calculs, de la morphologie des cavités pyélocalicielles et de l’expérience de l’opérateur. Le taux de sans fragment (SF) varie de 30 à 76 % selon la taille et la localisation des calculs traités. Amélioration de l’efficacité de la LEC avec le suivi échographique en temps réel, permettant la relocalisation immédiate si le patient bouge. Diminution également de la dose d’irradiation et de l’ergonomie des opérateurs (pas de tablier de plomb). Après la LEC, possibilité de posturothérapie, qui permet une meilleure élimination des fragments.