Anévrysme de la veine porte : à propos d’une observation traitée par résection et allogreffe aortique - Revue de la littérature et indications thérapeutiques actuelles
J Batellier | D Castaing
Séance du mercredi 11 octobre 2017 (COMMUNICATIONS LIBRES)
N° de DOI : 10.26299/m1jq-2n04/emem.2017.4.014
Résumé
Les anévrysmes de la veine porte sont rares et représentent 3 % des anévrysmes veineux. Leur fréquence a été évaluée à 0.43 % sur 4186 malades. On distingue les anévrysmes congénitaux et les anévrysmes acquis. Les anévrysmes congénitaux résultent d’une perturbation de la fusion des veines vitellines droite et gauche, (70 % des observations publiées) et peuvent aboutir à un anévrysme sacciforme ou fusiforme. Les anévrysmes acquis sont secondaires à une affection hépatique chronique (cirrhose, hypertension portale) ou une pancréatite inflammatoire. Ils représentent 30 % des observations publiées.
Nous rapportons une observation d’une patiente de 38 ans, sans antécédent particulier : pas d’antécédents familiaux, pas de grossesse, pas de prise d’anti contraceptif. Elle présentait un anévrysme de la veine porte, symptomatique avec des douleurs abdominales et un amaigrissement de 8 kg en six mois. Il n’y avait pas de troubles du transit. Les explorations biologiques montraient l’absence de cholestase et de cytolyse. L’échographie-doppler pulsé couleur et l’angio scanner montraient un anévrysme de la veine porte fusiforme mesurant 52 mm de long sur 38 mm de diamètre, respectant la bifurcation portale à 13 mm. Il y avait une évolutivité entre février et mai 2015, mesurée à 48 mm de diamètre.
Après revue de la littérature et réunion de concertation multi disciplinaire, nous avons pris la décision d’opérer la patiente au centre hépato biliaire de l’hôpital Paul Brousse. Une mise à plat de l’anévrysme, avec reconstruction par une allogreffe aortique a été réalisé avec des suites postopératoires simples (Pr Castaing). Un traitement anticoagulant par HBPM a été institué, relayé par la coumadine après un mois. Le scanner à un mois a montré une bonne perméabilité de l’allogreffe avec une occlusion de la veine splénique reprise par la collatéralité. Ce traitement sera interrompu après six mois Le contrôle échographique et scanographique à 12 mois a montré une greffe perméable avec une occlusion courte de la veine splénique reprise par la collatéralité. Avec 18 mois de suivi, la patiente est asymptomatique. Elle a repris son poids initial. Elle a repris ses activités d’agricultrice.
Nous présentons :
• Une revue exhaustive de la littérature française et anglaise après une recherche bibliographique approfondie des 15 dernières années ;
• Sous forme de tableaux : les 22 observations des malades opérés entre 2000 et 2015, en précisant les indications, les modalités thérapeutiques et les résultats ;
• Nous analysons séparément le traitement des anévrysmes thrombosés ;
• Cette observation rare et la revue de la littérature permet de présenter les indications thérapeutiques actuelles sous la forme d’un arbre décisionnel.
Nous rapportons une observation d’une patiente de 38 ans, sans antécédent particulier : pas d’antécédents familiaux, pas de grossesse, pas de prise d’anti contraceptif. Elle présentait un anévrysme de la veine porte, symptomatique avec des douleurs abdominales et un amaigrissement de 8 kg en six mois. Il n’y avait pas de troubles du transit. Les explorations biologiques montraient l’absence de cholestase et de cytolyse. L’échographie-doppler pulsé couleur et l’angio scanner montraient un anévrysme de la veine porte fusiforme mesurant 52 mm de long sur 38 mm de diamètre, respectant la bifurcation portale à 13 mm. Il y avait une évolutivité entre février et mai 2015, mesurée à 48 mm de diamètre.
Après revue de la littérature et réunion de concertation multi disciplinaire, nous avons pris la décision d’opérer la patiente au centre hépato biliaire de l’hôpital Paul Brousse. Une mise à plat de l’anévrysme, avec reconstruction par une allogreffe aortique a été réalisé avec des suites postopératoires simples (Pr Castaing). Un traitement anticoagulant par HBPM a été institué, relayé par la coumadine après un mois. Le scanner à un mois a montré une bonne perméabilité de l’allogreffe avec une occlusion de la veine splénique reprise par la collatéralité. Ce traitement sera interrompu après six mois Le contrôle échographique et scanographique à 12 mois a montré une greffe perméable avec une occlusion courte de la veine splénique reprise par la collatéralité. Avec 18 mois de suivi, la patiente est asymptomatique. Elle a repris son poids initial. Elle a repris ses activités d’agricultrice.
Nous présentons :
• Une revue exhaustive de la littérature française et anglaise après une recherche bibliographique approfondie des 15 dernières années ;
• Sous forme de tableaux : les 22 observations des malades opérés entre 2000 et 2015, en précisant les indications, les modalités thérapeutiques et les résultats ;
• Nous analysons séparément le traitement des anévrysmes thrombosés ;
• Cette observation rare et la revue de la littérature permet de présenter les indications thérapeutiques actuelles sous la forme d’un arbre décisionnel.