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Les e-mémoires de l'Académie Nationale de Chirurgie

L’Amérique, toujours un Eldorado - Commentateur, Philippe MONTUPET

BONNARD A

Séance du mercredi 15 novembre 2017 (CHIRURGIE PÉDIATRIQUE VISCÉRALE ET UROLOGIQUE)

Résumé

La mobilité par obligation de remplir les cases en vue d’une carrière hopitalo-universitaire n’est pas toujours en adéquation avec le plan de carrière et l’orientation clinique que l’on veut donner à son activité. La mobilité « choisie » intervient à un moment que vous pouvez décider et se prépare au mieux pour que celle-ci s’effectue dans de bonnes conditions. Elle s’apparente alors à une mission, véritable cadre administratif assurant un revenu à la personne effectuant sa mobilité…ou, comme les américains aiment à le dire, à un « sabbatical ». « Sabbatical », de l’hébreux « sabbath », désigne un moment où l’on ne fait rien. Sept mois de mobilité aux Etats-Unis, pour un « sabbatical », est-ce vraiment l’Eldorado ? Pour peux que l’on s’organise et que l’on tombe sur la bonne équipe, on peut répondre par l’affirmative. Allez voir et observer un chirurgien de renommée internationale, son équipe, discuter avec lui des indications, des techniques, des malades, est un exercice des plus enrichissants. Il vous permet de s’épanouir, de prendre du recul sur votre propre activité, de murir encore et d’emmagasiner un capital expérience très bénéfique. De plus, à son contact et de par sa notoriété, on y rencontre d’autres chirurgiens, chercheurs, médecins que vous ne connaissiez que par les journaux. Vous apprenez à son contact les relations avec les compagnies, relations autrement plus privilégiées qu’en France ou ils ne sont le plus souvent que de simple représentant de commerce. Bref, vous apprenez à travailler autrement, en harmonie, en vous créant un réseau bien à vous dans lequel vous évoluerez et ferez profiter vos patients. Pour autant, est-ce transposable au Pays d’origine dès le retour ? Sans doute pas, et en bien des points que nous détaillerons, mais il ne tient qu’à nous de changer les choses.Commentateur, Philippe MONTUPET