Transplantation à partir de donneurs vivants : faut-il légiférer ?
Séance du mercredi 20 octobre 2004 (TRANSPLANTATIONS A PARTIR DE DONNEURS VIVANTS)
Résumé
Oui, il faut légiférer pour protéger le donneur vivant. Avec la loi Caillavet, (1976), la France fut le premier pays à le faire. Depuis, d'autres textes sont venus s'ajouter dont les plus significatifs sont les " lois bioéthiques " de 1994 et la loi " bioéthique" révisée du 6 août 2004. Celle-ci fixe un cadre que les médecins doivent respecter et compléter. Le premier devoir des médecins est de s'assurer que la décision du donneur a été prise en toute autonomie. L'évaluation médicale et psychologique du donneur, son information sur les risques qu'il encourt, les avantages pour le receveur et les résultats de la transplantation sont indispensables. Le donneur devra connaître les conditions de son suivi médical, dont les centres de transplantation fourniront les données au registre des donneurs vivants prévu par la loi. Oui, il faut légiférer pour éviter le commerce d'organes que certains économistes européens soutenus par des médecins souhaiteraient "légaliser" pour éviter les "dérives".Oui, il faut légiférer mais aussi faire en sorte que la loi soit réellement appliquée pour développer les prélèvements d'organes chez les sujets en état de mort cérébrale qui, seuls, représentent, l'avenir de la transplantation.