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Les e-mémoires de l'Académie Nationale de Chirurgie

Promontofixation laparoscopique technique (film) résultats et indications. Commentateur : Place du robot ? Laurent WAGNER (Nîmes)

MANDRON E

Séance du mercredi 22 mars 2017 (URO-GYNÉCO : TROUBLES DE LA STATIQUE PELVIENNE)

Résumé

La promontofixation pour le traitement du prolapsus génito-urinaire est une invention française, en 1957, par les professeurs Broca, Hugier et Hameline, qui fut ensuite systématisée, diffusée et promue par Scali.L’idée d’interposer une prothèse de renfort tissulaire était avangardiste et visionnaire, permettant une meilleure stabilité des résultats dans le temps . Mais l’accès périnéal par laparotomie restait difficile et agressif pour une chirurgie fonctionnelle.Dès les années 90, logiquement la laparoscopie s’est développée puis imposée, permettant une vision magnifiée, un bien meilleur contrôle visuel du temps postérieur et un abord « mini-invasif » plus moderne, évitant ainsi les complications pariétales de la laparotomieDans les années 2000, les chirurgiens « vaginalistes »,pour diminuer les récidives, ont implanté des prothèses par voie basse avec apparition de complications nouvelles : exposition de la prothèse, infection, douleurs, rétraction vaginale, entrainant l’interdiction de la pose de prothèse par la FDA.Cette dernière décennie a été enfin le temps de la synthèse, sur le choix des bons matériaux (polyesther,polypropylène), sur le choix des fils et leur résistance, sur le choix de la voie d’abord et ses indications . Il persiste quelques débats notamment sur l’intérêt de poser ou non systématiquement une prothèse postérieure.Cependant en 2017, la technique de promontofixation laparoscopique est parfaitement codifiée,reproductible,enseignable et transmissible . La stabilité des résultats, la qualité d es résultats anatomiques et fonctionnels avec satisfaction à long terme de plus de 90% des patientes, font de cette technique le « GOLD STANDARD »du traitement des prolapsus par voie abdominale.L’amélioration des instruments, des prothèses, la codification de la technique et les nouvelles caméra haute définition 3D ou 4K rendent cette chirurgie facilement enseignable, sans nécessité de robotique, permettant un ratio « coût-efficacité » parfait pour l’économie de la santé.Cette technique reste la meilleure prise en charge du prolapsus à long terme, à condition de la maitriser. A nous d’en définir les indications précises et surtout, à nous de reprendre le flambeau de nos ainés, pour le transmettre aux plus jeunes, pour le bien de nos patientes.Commentateur : Place du robot ? Laurent WAGNER (Nîmes)