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Les e-mémoires de l'Académie Nationale de Chirurgie

Étude prospective, comparative, randomisée, entre la sleeve gastrectomie et le bypass gastrique en Y, avec suivi pendant trois ans (efficacité, complications, qualité de vie), chez le patient obèse morbide à risque

CATHELINE JM | M Fysekidis | R Cohen

Séance du mercredi 15 février 2017 (COMMUNICATIONS LIBRES)

N° de DOI : 10.26299/cb3f-ty65/emem.2017.4.002

Résumé

Objectif : démontrer que la sleeve gastrectomie (SG) permet d’améliorer le rapport bénéfice/risque du bypass gastrique en Y (BPGY) pour ce qui concerne la perte d’excès de poids, les complications, l’amélioration des comorbidités liées à l’obésité, et la qualité de vie, chez des patients présentant une obésité pathologique, avec un suivi postopératoire pendant 36 mois.
Méthode : étude prospective, multicentrique, randomisée entre la SG et le BPGY chez le patient obèse à risque, avec un IMC supérieur à 45 kg/m2 ou supérieur à 40 kg/m2 si antécédent ou porteur d’un anneau gastrique. L’étude a testé deux hypothèses : une hypothèse de différence portant sur la fréquence des évènements de morbi-mortalité, et une de non-infériorité concernant la réduction de l’excès pondéral à 36 mois.
Résultats : 40 patients ont été inclus entre février 2008 et février 2010 (15 BPGY et 25 SG) puis suivis pendant 36 mois révolus. L’âge moyen était de 43,1 ± 9,2 ans, avec 82,5 % de femmes, et un IMC moyen avant l’intervention de 49,0 ± 6,1 kg/m2. Il n’y avait pas de différence significative entre BPGY et SG sur le critère composite de morbi-mortalité (p= 0,0572). La perte d’un excès de poids supérieur à 50 % à 36 mois était de 78,6 % et 63,6 % pour le BPGY et la SG respectivement ; soit une différence de 14,9 % avec IC 95 % (-14,5 % ; 44,4 %). La borne supérieure de l’IC 95 % de 44,4 %, donc supérieure à 15 % (marge de non-infériorité), ne nous a pas permis de conclure à la non-infériorité de la SG pour la perte de l’excès de poids à 36 mois. Par ailleurs, il n’y avait pas de différence significative entre le BPGY et la SG sur l’amélioration des comorbidités, ni de la qualité de vie.
Conclusions : après un suivi de 36 mois, la SG semble aussi efficace et aussi sûre que le BPGY.