Conclusions
Séance du mercredi 19 octobre 2016 (CHIRURGIE UROLOGIQUE : Le cancer du rein de l’adulte en 2016)
Résumé
Les grands principes appliqués au cancer du rein ont été bouleversés ces dernières années.1) Le diagnostic de la maladie, souvent tardif devant une hématurie ou une masse du flanc est maintenant précoce. Aujourd’hui plus de 70 % des cancers sont découverts par l’imagerie, alors qu’ils sont asymptomatiques. Cela fait discuter le dépistage de masse par échographie. Un tel screening serait pourtant coûteux et le risque de dépister des tumeurs non significatives trop élevé.2) Le cancer du rein était considéré multifocal dans 20% des cas justifiant l’exérèse complète du rein tumoral. Le traitement actuel se limite à l’exérèse de la tumeur (néphrectomie partielle) et la survie à 5 ans sans récidive s’élève à plus de 95% remettant en cause le sens de la multifocalité.3) La sanction thérapeutique pour tout cancer diagnostiqué était la néphrectomie élargie, enlevant le rein, sa graisse et la surrénale. La chirurgie partielle, limitée à la tumeur, a supplanté l’exérèse large protégeant le capital néphronique.4) La tumeur rénale, seulement accessible à la chirurgie ouverte, est aujourd’hui traitable en laparoscopie ou en percutané par hyperthermie (High Intensity Focused Ultrason) ou congélation.5) L’adénocarcinome du rein était seulement chirurgical car insensible à la radiothérapie ou à la chimiothérapie. Les formes évoluées ou à risque bénéficient maintenant des thérapeutiques anti-angiogéniques et de l’immunothérapie avec des taux de réponse de 30 à 35%.