Les fractures du fémur après arthroplastie totale de genou.
CAREMIER E | DELAGOUTTE JP | MAINARD D
Séance du mercredi 06 mai 1998 (pas de sujet Principal)
Résumé
Les auteurs, à propos de 9 observations de fractures supracondyliennes du fémur et des publications de la littérature exposent les caractéristiques de ces lésions, les circonstances de survenue, (habituellement une chute banale) les causes prédisposantes, (ostéoporose, maladies neurologiques, effraction peropératoire de la corticale antérieure du fémur) et les modalités thérapeutiques, en se fondant sur la classification de Neer : les formes stables et peu déplacées relèvent du traitement orthopédique par immobilisation, précédé éventuellement d'une phase de traction ; les fractures déplacées et/ou instables doivent être opérées : dans ces cas, la méthode préconisée par les auteurs est l'ostéosynthèse par plaque, qui permet une mobilisation post-opératoire; ils n'ont pas d'expérience de l'utilisation du clou centromédullaire ascendant introduit par l'échancrure intercondylienne qui semble une alternative intéressante à ceux qui l'utilisent. En cas de descellement réel ou potentiel de la prothèse, la reprise de l'arthroplastie par l'utilisation d'un implant adéquat (à longue tige habituellement) permet de régler le problème de la fracture et du descellement. A la lumière de l'expérience des auteurs et des données de la littérature, il apparaît que ces fractures représentent un accident grave dans la vie d'une arthroplastie de genou, car il peut entraîner des complications sévères à la fois fonctionnelles (limitation de la mobilité) et vitales (infection profonde pouvant imposer une amputation)