Etat de la recherche sur les cancers de l’œsophage et de l’estomac en France : la base clinico-biologique FREGAT
Séance du mercredi 13 mai 2015 (ACTUALITÉS SUR LA CHIRURGIE DES TUMEURS DE L’ŒSOPHAGE ET DE LA JONCTION OESO-GASTRIQUE)
Résumé
Alors que l’incidence des cancers oesogastriques est particulièrement élevée en France, leur pronostic reste sombre et la recherche avance lentement comparativement à d’autres cancers. Il y a donc urgence à intensifier la recherche sur ces cancers et à mettre en place un outil large et ambitieux qui puisse répondre aux questions scientifiques d’aujourd’hui et de demain. Cette recherche doit passer par une approche personnalisée afin d’identifier les déterminants cliniques, biologiques, tumoraux liés à la résistance aux traitements anti-tumoraux, tout en cherchant à expliquer les caractéristiques épidémiologiques, sociales et comportementales. La création d’une base de données prospective nationale dédiée aux patients porteurs d’un carcinome oeso-gastrique, incluant des données épidémiologiques, cliniques médicales et chirurgicales, tumorales, de suivi, de sciences humaines et sociales et s’appuyant sur une collection de tumeur et de sang, est donc un enjeu majeur et indispensable en France. La base clinicobiologique prospective FREGAT, financée et labellisée par l’INCa en 2012, fédère la très grande majorité des équipes cliniques des CHU et des CLCC du pays qui prennent en charge la majorité de ces cancers. Elle s’appuie sur de nombreux réseaux existants, la plupart labellisés par l’INCa associés à des contrôles de qualité effectifs (réseaux tumorothèques et Centres de Ressources Biologiques, réseaux des Registres de Cancers et Centres de Traitement de Données (CTD), et plates-formes reconnues (CTD Cancéropôle Nord-Ouest labellisé par l’INCA, Sciences humaines et sociales, Épidémiologie, Méthodologie et Biostatistiques, Plateforme de qualité de vie) qui assurent sa réalisation, son efficience et sa qualité. A côté du dynamisme des inclusions ouvertes en Janvier 2015, la création d’un contrat public-multipartenaires industriels et l’agrégation de projets scientifiques nationaux et européens, en font un outil incontournable de la recherche sur ces cancers.Commentateur : Denis COLLET