Voies d’abord endoscopiques (endonasales) de la région sellaire. Techniques- indications
Séance du mercredi 11 février 2015 (NEUROCHIRURGIE : Actualité dans la prise en charge chirurgicale des tumeurs de la base du crâne)
Résumé
Depuis les années 1990, sous l'impulsion des travaux des équipes de Pittsburgh et de Naples, la chirurgie endoscopique hypophysaire connait un large essor dans la communauté neurochirurgicale. La technique chirurgicale est bien codifiée. En tant que nouvelle technique ayant fait son apparition dans des centres experts, s'est alors posé le problème de son apprentissage, car l'endoscopie était une technologie nouvelle pour les neurochirurgiens, comme ce fut le cas pour les ORL, les chirurgiens digestifs, les urologues et les gynécologues. La période de "learning curve" est terminée pour la plupart dentre nous. Son utilisation de plus en plus répandue soulève maintenant la question de l'évaluation de son efficacité-innocuité par rapport à la technique de référence, encore employée dans certains centres, sous microscope opératoire. Présentée à tort comme un technique "minimally invasive" réduisant la durée moyenne de séjour, elle apparait en fait comme une intervention avec ses complications et ses suites propres de même durée que sous microscope, avec en plus, une proportion majorée de complication rhinologiques qu'il faut savoir gérer. Le réel intérêt de cette technique réside dans une vision plus panoramique et de meilleure qualité, induisant un taux de résection accru pour les macroadénomes, donc un meilleur pronostic. L'autre intérêt est que cette technique ouvre un champ alors inexploré à d'autre pathologies que la base du crâne que les adénomes hypophysaires, au premier rang desquels on trouve les chordomes, les cranioparyngiomes, certaines tumeurs orbitaires ou du sinus caverneux.