Chirurgie laparoscopique aortoiliaque assistée par la main.
VINCHON M
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REMY P
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D'HONT CH
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AMOND L
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BLAMPAIN JP
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MASSIN H
Séance du mercredi 26 juin 2002 (SEANCE COMMUNE AVEC LA SOCIETE DE CHIRURGIE VASCULAIRE DE LANGUE FRANÇAISE : LAPAROSCOPIE AORTO-ILIAQUE)
Résumé
Objectif : Evaluer la faisabilité et les avantages d’une chirurgie aortique coelio-assistée pour anévrisme de l’aorte infra-rénale ou pour artérite aorto-iliaque. Méthode : de février 2001 à avril 2002, 32 reconstructions aortiques ont été effectuées. Une incision sus ou paraombilicale était réalisée autorisant le passage de la main non dominante par l’intermédiaire d’un trocart. Deux autres trocarts étaient placés, le pneumopéritoine était créé ,ce qui permettait une dissection de l’aorte. Dans un deuxième temps, nous avons réalisé une suture aorto-greffe conventionnelle (à ciel ouvert) sous héparinothérapie. Résultats : deux patients sont décédés (6,2%). Nous avons analysé le temps opératoire (178 min : de 120 à 290), le temps de clampage (36 min:de 15 à 60), le temps de pneumopéritoine (28 min : de 20 à 30) la longueur de l’incision (7,8 cm : de 7 à 12), la durée de séjour aux soins intensifs (1,5 jour : de 1 à 10), la reprise du transit et de l’alimentation (2,8 jours : de 1 à 9), la durée d’hospitalisation (6,8 jours : de 4 à 15). Nous avons réalisé 2 conversions en chirurgie conventionnelle: pour plaie aortique et anévrisme iliaque. Les complications précoces rencontrées étaient une éviscération, un hématome de paroi, une infection urinaire, un embol de plaques athéromateuses au niveau d’un orteil, un délirirum tremens. Comme complications tardives, nous avons observé une hydronéphrose et deux éventrations.Conclusion : La chirurgie laparoscopique de l’aorte semble réalisable. Elle permet d’améliorer le confort postopératoire du patient (moins de douleur), d’accélérer la reprise du transit et de l’alimentation. Elle présente, en revanche, les mêmes risques de complications que la chirurgie conventionnelle.