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The e-mémoires of the Académie Nationale de Chirurgie

Quelle chirurgie pour la polypose naso-sinusienne ?

BANKOVA FRECHE S

Seance of wednesday 05 may 2010 (pas de sujet Principal)

Abstract

La polypose naso-sinusienne reste encore une maladie mystérieuse pour l’ORL.Elle est volontairement partagée avec les pneumologues, les allergologues, les généticiens.Cette pathologie est en progression constante depuis 1990 et concerne 8 % à 10 % de l’ensemble de la population. Elle touche surtout l’adulte - rare sont les atteintes dans l’âge extrême (l’enfance et le sujet âgé).La clinique est prédominée par une obstruction nasale et l’absence d’odorat.La polypose naso-sinusienne est souvent accompagnée par l’asthme ou s’inscrit dans le cadre de la maladie de Widal.L’intervention chirurgicale est indiquée dans les cas de polyposes résistantes au traitement médical, les formes majeures et chez les patients avec des contre indications de la corticothérapie ou de l’AG.Types d’interventions :- Polypectomie de désobstruction - simple, sans risques, mais iatrogène car elle entretient la récidive.- Évidement ethmoïdal - sous AG, avec des risques statistiquement faible 1 %, mais très graves - cécité ou méningite par fuite de LCR. Les deux sont opérateur dépendants.- Nasalisation complète - il s’agit de réaliser une très large cavité, communicant avec les fosses nasales.- Thermothérapie (LASER) - sous AL, en ambulatoire, sans AUCUN risque pour l’orbite ou la lame criblée.Comment choisir les plaintes des patients, l’augmentation constante de procès, concernant les complications de la chirurgie endonasale, les impératifs économiques - ont progressivement orienté le choix vers la méthode la moins invasive.Avec un recul de 21 ans sur plus de 1000 patients notre conclusion est que pour une pathologie bénigne, on ne peut s’autoriser le risque d’amaurose ou de méningite - même de 1 % - dans les meilleures mains.Mais - faut-il laisser le choix de la technique aux patients et donc les responsabiliser ?Ou peut-on prendre le risque opératoire, car l’audace fait partie du progrès dans la chirurgie ?