Y a-t-il un avenir pour la transplantation de pénis ?

L’amputation de la verge est un handicap rare qui impacte gravement la qualité de vie des patients, la santé psychique avec un risque de ruptures conjugales et de désinsertion familiale et sociale et une grave atteinte de l’image de soi.

La prise en charge de ces patients repose presque aujourd’hui sur les phallopalsties. Il s’agit de techniques chirurgicales aujourd’hui bien connues qui sont réalisées depuis 1916. Notre expérience après plus de 200 patients ayant eu une phalloplastie on observe une importante morbidité avec de nombreux dysfonctionnements au long cours : rançon cicatricielle importante au niveau du site donneur, défaut de sensibilité de l’organe réalisé, nombreuses complications urétrales, absence d’érection spontanée avec nécessité de mise en place de prothèse pénienne avec de nombreux dysfonctionnements et insatisfactions, aspect esthétique empêchant souvent ces patients de reconnaitre leur phalloplastie comme une vraie verge entrainant un important trouble de l’image corporelle. La greffe de verge peut s’avérer dans cette circonstance comme étant la seule issue de prise en charge. Depuis Janvier 2006, date de la première greffe de verge en Chine, 4 ont été effectuées dans le monde.

Ces premiers cas étude ont permis de montrer la faisabilité de la greffe. Sur le plan éthique l’existence de la phalloplastie comme alternative à la greffe complexifie le débat nécessaire.