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The e-mémoires of the Académie Nationale de Chirurgie

Intelligence Artificielle et Données Massives en Chirurgie Vasculaire

Jean-Baptiste RICCO | Farid GUETARNI

Seance of wednesday 18 march 2020 (Prise en charge interventionnelle des lésions aortiques)

DOI number : 10.26299/3f8a-5506/emem.2020.12.01

Abstract

L’arthrose fémoro-patellaire isolée, réputée rare, touche cependant près de 10% de la population et apparait aussi symptomatique que l’arthrose fémoro-tibiale. Son traitement demeure pourtant un véritable challenge, et nécessite d’éliminer toute atteinte femoro-tibiale, ou tout risque d’évolution vers une gonarthrose globale, d’autant plus que son évolution est très lente, passant d’un stade 1 à un stade 4 d’Iwano en près de 20 ans. Si plus de la moitié des cas sont d’origine essentielle, une dysplasie de la trochlée plus ou moins associée à des épisodes d’instabilité est retrouvée dans un quart des cas. La prise en charge des stades débutants doit toujours être médicale associant rééducation et une viscosupplémentation voire des injections de PRP. Dans les formes localisées des gestes de débridement arthroscopiques peuvent être proposés, et en cas d’échec, les transferts et cultures de chondrocytes semblent prometteurs. Dans les formes latérales sur rotule subluxée, un release du rétinaculum latéral isolée ou associée à une ostéotomies de réalignement de la tubérosité tibiale permettent un soulagement de la symptomatologie douloureuse. La transposition antérieure de la tubérosité tibiale selon Maquet, logique sur le plan mécanique et efficace, a été abandonnée en raison d’un risque trop élevé de survenue de nécrose cutanée. Dans ces cas, la patellectomie verticale externe donne également de bons résultats et peut compléter les gestes précédents. Pour les arthroses fémoro-patellaires étendues et surtout évoluées de stade 3 ou 4, si la patellectomie a longtemps été la seule alternative, elle ne trouve plus d’indication aujourd’hui en raison de la perte de force quadricipitale qu’elle entraîne. Dans ces cas une arthroplastie fémoro-patellaire, si elle est réalisée de façon rigoureuse, donne d’excellents résultats. En cas de désaxation en varus ou en valgus des membres inférieurs ou d’atteinte fémoro-tibiale, ou par principe pour certains, il faudra lui préférer une arthroplastie totale.