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The e-mémoires of the Académie Nationale de Chirurgie

Une chirurgie « essentielle » : La césarienne en Afrique « Ce qui se fait pour moi sans moi, se fait contre moi… » Nelson Mandela

Gilles DAUPTAIN

Seance of wednesday 15 september 2021 (Communications libres)

DOI number : 10.26299/fhez-7r13/emem.2021.26.03

Abstract

La césarienne est l’intervention chirurgicale la plus pratiquée dans le monde. Sa fréquence relative par rapport au nombre des naissances suscite une polémique récurrente autour d’un taux supposé « idéal ». Trop fréquente dans beaucoup de pays occidentaux, elle est sûrement trop faiblement pratiquée dans beaucoup de pays africains, de l’ouest notamment. Sa relation avec les taux de mortalité maternelle et périnatale est hors de doute.

Les défis des pays émergents concernant la gynécologie et l’obstétrique sont souvent résumés aux problèmes liés à la mortalité des femmes enceintes. Ce problème important est très documenté par les organismes internationaux type O.M.S, A.F.D ou U.N.F.P.A. C’est donc devenu l’indicateur principal de santé maternelle dans le monde, mais il ne faut pas minimiser les autres soucis qui lui sont par ailleurs liés en Afrique (Fistules uro-gynécologiques, ou gynéco-digestives) avec leurs conséquences désastreuses sur le plan familial et social. Or la mort des femmes est très souvent en liaison avec la césarienne, qu’elle ait été faite ou non.

La mortalité maternelle moyenne diminue dans le monde, s’accordant au mieux avec les prévisions pour le millénaire (environ 500 000 décès en 1990, 300 000 en 2015). Par comparaison la mortalité maternelle en France est de 10.3 / 100 000 naissances en 2015. Il en est ainsi dans la plupart des pays dits développés.