L'échodoppler pénien sous stimulation pharmacologique, un outil indispensable au chirurgien vasculaire et à l'urologue

L’intérêt pour l’étude écho-doppler de la vascularisation du pénis remonte aux trente dernières années du XX°siècle, quand sous l’impulsion du microchirurgien vasculaire tchèque MICHAL (1977), on a commencé des revascularisations directes. Le canadien ABELSON (1975) a été le premier à proposer l’utilisation du doppler avec lequel sera réalisé le travail princeps liant dysfonction érectile (DE) et facteurs de risque vasculaire. (Virag, Bouilly, Frydman Lancet 1984). Il prendra son essor avec l’apport de l’échographie et du test à la papavérine intracaverneuse. (Virag, Frydman, Legman 1984). Organe superficiel le pénis se prête magnifiquement, compte tenu des progrès de l’instrumentation, à l’exploration écho-doppler. Moins onéreux facilement répété et plus précis que l’IRM pour l’exploration morphologique de toutes les lésions péniennes ; associé à la stimulation pharmacologique de l’érection il est l’outil incontournables de l’étude des DE. En effet, il permet une évaluation vasculaire complète de la vascularisation artérielle et veineuse et constitue un test fonctionnel de la valeur du tissu érectile. Il a été enrichi d’un test simple évaluant la réponse à l’occlusion artérielle (stress test) dépendante de la capacité de production du NO. C’est le penile NO release test (PNORT) (Virag et Al 2009). Cette présentation montrera comment se pratique cet examen et les données chiffrées qui en découlent et qui permettront d’orienter le diagnostic et le traitement des DE comme des défauts morphologiques au premier rang desquels se place la Maladie de Lapeyronie.
Hélène Sussman (Paris) - Centre d’exploration et Traitement de l’Impuissance (CETI)