Fr | En
The e-mémoires of the Académie Nationale de Chirurgie

Les autotransplantations dentaires

Jacques-Henri TORRES

Seance of wednesday 20 january 2021 (La chirurgie orale, l'ANC reçoit l'Académie Nationale de Chirurgie Dentaire en visioconférence zoom)

DOI number : 10.26299/neya-9466/emem.2021.03.06

Abstract

L’idée de remplacer une dent perdue par un implant est aujourd’hui unanimement reconnue et pratiquée. Il existe pourtant une autre méthode, dont on entend beaucoup moins parler : la transplantation dentaire. Pourtant, comme l’implantologie, elle a bénéficié des progrès de la biologie de la cicatrisation au cours de ces dernières décennies. Les étapes cliniques de la technique sont à présent parfaitement définies ; elles reposent essentiellement sur le respect du desmodonte, l’ensemble des tissus périphériques de la dent, dont la vitalité conditionne la pérennité de la dent transplantée. Les critères pronostiques sont bien connus : ils tiennent notamment à la maturité du transplant, le stade le plus favorable étant celui d’une dent jeune, aux racines quasi-édifiées, dont les apex sont encore ouverts. Curieusement, le premier signe de la revascularisation pulpaire n’est pas clinique mais radiographique : c’est la fermeture de la chambre pulpaire, qui précède le retour de la sensibilité. Les dents matures peuvent également être transplantées, mais elles doivent ensuite faire l’objet d’une obturation canalaire.

Illustrée de cas cliniques, cette présentation s’attachera à présenter la technique et les résultats des autotransplantations, en s’attachant à établir un bilan comparatif entre implantation et transplantation, dans les différents points de vue (pratiques, économiques, esthétiques, biologiques etc …). La conclusion est qu’une autotransplantation, lorsqu’elle est possible, doit être préférée à une pose d’un implant.