Place de la robotique dans la chirurgie aorto-iliaque laparoscopique
KRETZ JG | THAVEAU F | CHAKFE N
Seance of wednesday 07 march 2007 (SEANCE COMMUNE AVEC LA SOCIETE DE CHIRURGIE VASCULAIRE DE LANGUE FRANÇAISE)
Abstract
Le concept de chirurgie mini-invasive, né au cours des années 1980, est maintenant d’actualité dans de nombreux champs d’application chirurgicaux. Il a permis ainsi l’essor de nouvelles techniques, dont principalement la chirurgie laparoscopique dans le cadre de la chirurgie générale, urologique et gynécologique. Parallèlement, l’utilisation de techniques vidéo-assistées a commencé à se développer en chirurgie cardiaque et thoracique. En chirurgie vasculaire, Yves-Marie Dion, a été le premier à mettre au point à partir de 1991 un traitement chirurgical totalement laparoscopique des lésions occlusives aorto-iliaques. Par la suite, plusieurs équipes ont mis au point des techniques différentes, allant de procédures vidéo-assistées jusqu’à des procédures totalement laparoscopiques. Les premiers résultats cliniques montrent un bénéfice évident en terme de morbidité, toutes équipes et techniques confondues, comparativement avec les procédures chirurgicales ouvertes établies de longue date. Les procédures laparoscopiques offrent des bénéfices post-opératoires nets pour les patients comparativement aux interventions conventionnelles « ouvertes ». Le système Da Vinci (Intuitive Surgical Inc., Sunnyvale, CA, USA) apporte des avantages techniques par rapport à la laparoscopie conventionnelle : chaque instrument possède 7 degrés de liberté, permettant de reproduire la gestuelle de la main du chirurgien dans tous les plans de l’espace. Le système vidéo intégré fournit à l’opérateur une image en 3 dimensions, avantage notable dans le contrôle de l’aorte et la réalisation de l’anastomose. Ce système de télémanipulation fournit un mouvement « intuitif », le déplacement de l’instrument suit fidèlement celui de la main de l’opérateur, alors qu’il est inversé en laparoscopie. Enfin il faut souligner que ce système « filtre » les mouvements parasites et tremblements éventuels de la main du chirurgien, fournissant ainsi un degré de précision et un confort supplémentaires.Il faut par contre souligner 2 inconvénients importants : l’encombrement de l’ensemble du système, bien que son ergonomie ait été modifiée sur la deuxième version actuellement commercialisée, et l’absence du retour de force. On peut penser que les évolutions technologiques futures permettront de corriger ces deux caractéristiques.