Exérèse vidéo-endoscopique des adénomes parathyroïdiens. Résultats à propos d'une série prospective de 100 patients.
PESCHAUD F
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COUGARD P
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GOUDET P
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BILOSI M
Seance of wednesday 14 march 2001 (pas de sujet Principal)
Abstract
Le but de cette étude prospective a été de rapporter les résultats de 100 parathyroïdectomies vidéo-endoscopiques consécutives chez des patients a priori porteurs d'un adénome unique. De mars 1997 à septembre 2000, 80 femmes et 20 hommes (âge moyen : 49,5 ans) ont été opérés sous vidéo-endoscopie, après avoir été sélectionnés d'après les critères suivants : une imagerie préopératoire en faveur d'un adénome unique, pas de goitre et pas d'intervention cervicale antérieure. La technique a nécessité 3 trocarts : 1 de 5 mm introduit sur la ligne médiane pour l'endoscope de 5 mm à 0° ; 2 de 3 mm implantés latéralement pour permettre une exploration bilatérale. L'insufflation a été faite à 10 mm de pression et à un faible débit ((3L/min). L'exploration a été unilatérale, bilatérale et interrompue respectivement dans 52 %, 45 % et 3 % des cas. Les raisons de l'interruption ont été : - la découverte fortuite d'un cancer de la thyroïde ; -un petit saignement provenant d'une veine jugulaire antérieure à l'introduction d'un trocart latéral ; - et un cou trop court. Les lésions parathyroïdiennes ont été découvertes chez 86 % des patients (84 adénomes uniques, 1 adénome double, une hyperplasie des 4 glandes). Dans 15 % des cas, une conversion en cervicotomie horizontale a été nécessaire (14 explorations négatives, 1 hyperplasie des 4 glandes ). Aucune complication per et postopératoire n'est survenue. La durée moyenne d'hospitalisation a été de 24 heures. Après 3 mois de suivi, le calcium était normalisé dans 96 % des cas et les résultats esthétiques jugés excellents. L'abord uniquement vidéo-endoscopique des glandes parathyroïdes est faisable et sûr. Avec une expérience suffisante, une exploration bilatérale et complète du cou est possible. Cette technique représente une bonne alternative à la cervicotomie traditionnelle devant une atteinte uniglandulaire.