Le ganglion sentinelle dans le cancer du sein.
GARBAY JR
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LUMBROSO J
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TRAVAGLI JP
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GUINEBRETIÈRE JM
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MATHIEU MC
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ROCHARD F
Seance of wednesday 25 october 2000 (pas de sujet Principal)
Abstract
Actuellement le curage axillaire fait partie intégrante du traitement standard du cancer du sein précoce. Cependant la morbidité et les séquelles de ce geste ne sont pas négligeables. La technique du ganglion sentinelle apparaît comme une véritable révolution, permettant d’évaluer de manière fiable l’atteinte axillaire sans les séquelles et le coût d’un curage classique. Nous avons étudié cette technique de manière prospective en deux phases : de 1996 à 1998 dans le cadre d’un essai thérapeutique, avec curage axillaire systématique (65 patients), le marquage du GS était réalisé uniquement par un colloïde marqué au Technétium 99. Depuis 1999, la détection est effectuée par l’association d’un colorant vital (bleu patent) et du colloïde, avec un curage uniquement pour les patients GS positif. Le GS a été analysé en histologie classique en coupes sériées et par immunohistochimie. Dans la première série, la taille tumorale moyenne était de 22mm (10-60mm). Le taux de détection était de 66% (43/65) avec un GS positif dans 40 % des cas (17/43) ; et aucun faux-négatif (0/17). Le GS était le seul ganglion envahi dans 13/17 cas. Dans la seconde série, la taille tumorale moyenne était de 13,8mm (6-30mm). Le taux de détection était de 90 % (54/60) avec un GS positif dans 25% des cas (15/60). Le GS était le seul ganglion envahi dans 8/15 cas et micrométastatique 4 fois. Cette étude, en accord avec les autres séries publiées, prouve la fiabilité de cette technique avec un taux de détection de 90 à 98% et un taux de faux-négatifs de 1 à 6%. Cependant un apprentissage pluridisciplinaire rigoureux est nécessaire avant d’obtenir ces taux. Chaque étape méthodologique peut influer sur les taux de détection et de faux-négatifs. Le nombre de patients nécessaires à l’apprentissage de la technique est au minimum de 30, et les standards méthodologiques restent à définir. Pour ces raisons, il est encore trop tôt pour diffuser cette technique en routine. Tout chirurgien souhaitant apprendre cette technique doit continuer à effectuer un curage axillaire durant sa période d’apprentissage.