Le concept multimicrovacuolaire, dynamique et architecture basique de la matière vivante. Observations, réflexions, applications à l’anatomie humaine et à la chirurgie.
Seance of wednesday 12 april 2006 (pas de sujet Principal)
Abstract
Lors d’une précédente communication à l’Académie de chirurgie, l’auteur a présenté, ses études et observations vidéo-endoscopiques effectuées sous la peau dans le but de comprendre le glissement des tendons et surfaces sous-cutanées .Cette étude du glissement des structures au sein de notre organisme l’a amené à décrire une unité basique morphologique de la biodynamique : l’espace microvacuolaire. Cet espace est un volume qui ne peut se concevoir que dans les 3 dimensions de l’espace : la microvacuole a un contenant, le cadre fibrillaire collagénique et un contenu, un liquide intravacuolaire constitué de Glycoaminoglycanes. Par ailleurs, la forme de la microvacuole dont la taille est variable, entre 10 et 100 µ est remarquablement polyédrique irrégulière faisant évoquer les théories des aires minimales d’arrangement. Mais leur organisation n’est nullement géométrique standardisée mais plutôt chaotique sans aucun tramage répondant aux critères humains de l’ordre. En sus de cette perception chaotique, ce système multimicrovacuolaire a une dynamique particulière basée sur une répartition fractale, de type récursif, dotée d’un équilibre stable entre tension et compression grâce à la précontrainte fibrillaire et l’incompressibilité du liquide intravacuolaire, complétée par des mouvements intrinsèques des microfibrilles. Ainsi cette organisation microfibrillaire, par sa constitution, peut répondre aux différentes sollicitations mécaniques internes ou extérieures. Elle est la forme et sa capacité adaptative en même temps. Elle peut expliquer certaines variantes en anatomie, en particulier au niveau de la main et a incité l’auteur à développer des techniques de transferts tendineux vascularisés avec les surfaces de glissement. Enfin, ce concept organisationnel multimicrovacuolaire, qui a une répartition globale dans tout le corps, non seulement ouvre le débat sur le caractère holistique de notre organisme mais aussi chez tous les animaux et oblige à des rapprochements avec la sphère végétale et le monde cristallin. L’organisation multi-microvacuolaire pourrait-elle être la forme fossile de la structure originelle ?