Auto-traitement des dysfonctions érectiles par injections intracaverneuses (IIC) de médications vaso actives. Etude d’une cohorte de 541 patients suivis de 5 à 28 ans
Seance of wednesday 05 may 2010 (pas de sujet Principal)
Abstract
Le traitement des dysfonctions érectiles (DE) par auto injections intracaverneuses de vasodilatateurs (AIIC) est utilisé depuis 1982. Nous présentons les résultats du suivi à très long terme (moyenne 14 ans) d’une cohorte de 542 patients soit 24.2% des 2237 ayant initié leur traitement de 1982 à 1999 Les informations ont été recueillies lors des visites de contrôles ou par questionnaires. La médiane de l’âge au début du traitement est 51 ans. Dans 34% des cas l’étiologie principale est organique, fonctionnelle dans 28% et mixte dans 29%. Au contrôle le plus récent 2/3 des patients continuait leur traitement, et 32% des 187 qui l’avaient arrêté demandaient à le reprendre. L’utilisation des AIIC a été continue pour 75% des utilisateurs, avec 1 à 2 injections hebdomadaires pour 80%. Plus de la moitié ne le révèlent pas aux partenaires. Seuls 10% ont eu des épisodes de priapisme réduits par autoinjection d’étiléfrine sauf dans trois cas ayant nécessité une intervention. Nodules intracaverneux ou Maladie de La Peyronie documentés par échographie ont été constatés dans 7% des cas. Un seule cavernosite est à déplorer. Un traitement substitutif androgénique a été institué dans 32% des cas. Parmi les affections intercurrentes, on note 9% d’affections coronariennes et 6% de Cancer de la Prostate. On présentera d’autres données évolutives: médications utilisées, causes des arrêts, comparaison avec les médications orales apparues en 1998. Ce travail montre sur le long terme l’innocuité et l’efficacité prolongée des AIIC qui restent le traitement médicamenteux de la DE le plus efficace avec un taux de satisfaction très élevé.