Abord mini-invasif et navigation dans les prothèse totales de hanche.
Seance of wednesday 19 october 2005 (VOIES DE PROGRES EN CHIRURGIE ORTHOPEDIQUE)
Abstract
Nous travaillons sur la navigation dans les prothèses de hanche depuis trois ans, en utilisant le système Orthopilot, conçu avec B Braun Aesculap. Nous associons cette navigation à un abord antérieur mini-invasif, tel que nous le pratiquons depuis plusieurs années. Dans un premier temps, nous n’avons navigué qu’au niveau du cotyle. Nous avons choisi comme plan de référence celui de Lewinnek, avec comme points de repère, les deux épines iliaques antéro-supérieures et le pubis. L’installation en décubitus dorsal, sur table orthopédique, facilite l’accès aux points de repère, et assure une bonne stabilité du bassin pendant l’intervention. L’abord a toujours été antérieur, mini-invasif, du type Hueter, tel que nous le pratiquons depuis plusieurs années, avec l’aide de la table orthopédique. L’implant prothétique est le cotyle Plasmacup, sans ciment. Les résultats d’une étude comparative, sur 30 poses, avec ou sans navigation, montrent peu de différence, quant au positionnement du cotyle, en inclinaison et antéversion. Depuis mai 2004, nous naviguons pour l’ensemble de la prothèse, cotyle et tige. La navigation du côté tige se fait en fonction du positionnement du cotyle. Il ne s’agit donc pas d’une pose idéale de deux pièces, que nous ne connaissons pas, mais d’une pose assurant le meilleur rapport relatif des deux pièces, l’une par rapport à l’autre. Les résultats de cette étude préliminaire montrent une tendance générale pour une prothèse standard, avec un col de 135° à allonger et médialiser. En conclusion, la navigation de l’ensemble prothétique de hanche semble donc, à terme, un bon moyen de contrôler, avec précision, en per-opératoire, les problèmes de longueur, de latéralisation-médialisation, et d’ « impigement ». C’est un excellent outil d’enseignement et de recherche pour faire évoluer nos prothèses.