Hémostase endoscopique : injection, coagulation, endoloops, clips
Seance of wednesday 04 february 2009 (ENDOSCOPIE DIGESTIVE INTERVENTIONNELLE)
Abstract
En cas d'hémorragie digestive spontanée, ou plus rarement iatrogène, l'objet du traitement endoscopique est de stopper définitivement l'hémorragie. Un succès évite le recours à une méthode hémostatique plus agressive et améliore le pronostic. Les méthodes hémostatiques actuellement utilisables en endoscopie sont : 1) les injections, avant tout d'adrénaline diluée au 1/10000 d'effet souvent transitoire, ou plus rarement de colle biologique (cyanoacrylate) dans l'hypertension portale ; 2) les méthodes thermiques qui entraînent une coagulation du vaisseau responsable (coagulation au plasma argon, coagulation bipolaire) ; 3) les méthodes mécaniques qui ont un effet compressif ou de strangulation (clips, ligature élastique, endoloop). Toutes les méthodes hémostatiques sont utilisables indépendamment du siège haut ou bas de l'hémorragie dans le tube digestif. Elles le sont plus souvent à titre curatif qu'à titre préventif ; dans ce dernier cadre, les clips et l'endoloop sont plus utilisés. Les injections d'adrénaline sont simples, efficaces à court terme et sans morbidité et peuvent constituer un premier traitement très efficace permettant de mieux apprécier l'aspect et la taille de la lésion hémorragique. Les méthodes thermiques exposent à un risque non nul de perforation ; toutefois, ce risque est très faible avec la coagulation au plasma argon dont l'action est très superficielle. Cette technique n'est pas utilisable en cas d'hémorragie active car la présence de sang empêche la formation du jet d'argon. La pose d'un ou souvent plusieurs clips est très souvent efficace et n'entraîne aucune lésion tissulaire. Leur élimination spontanée est sans conséquence. En cas de récidive hémorragique après un premier traitement endoscopique efficace, un second traitement endoscopique doit être réalisé car il est efficace à titre définitif dans environ 80 % des cas.