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The e-mémoires of the Académie Nationale de Chirurgie

Chirurgie de l’incontinence urinaire masculine. Commentateur : Patrick Coloby (Pontoise)

CORNU JN

Seance of wednesday 25 october 2017 (NOUVELLES TECHNOLOGIES EN CHIRURGIE UROLOGIQUE)

Abstract

L’incontinence urinaire chez l’homme est un symptôme qui altère grandement la qualité de vie. Elle peut survenir à l’effort (étant alors une pathologie plutôt sphinctérienne), au décours d’urgenturies (étant alors une pathologie plutôt vésicale) ou bien être mixte (association des deux symptômes). L’incontinence urinaire à l’effort (IUE) est celle qui relève du traitement chirurgical proprement dit et cette communication y sera consacrée.La cause principale de l’IUE chez l’homme est une insuffisance sphinctérienne post-chirurgie prostatique ; ailleurs, plus rarement, elle est neurologique ou post-traumatique. L’épidémiologie du traitement chirurgical de l’IUE masculine est liée à celle de la prostatectomie. Le bilan pré-opératoire évalue la fonction sphinctérienne, l’intégrité de l’urèthre et la fonction détrusorienne. Une fois ce bilan effectué, la principale approche thérapeutique est la kinésithérapie, et en cas d’échec, la chirurgie.Les options chirurgicales disponibles ont longtemps été réduites à deux éléments : la pose d’un sphincter urinaire artificiel, ou l’utilisation de bandelettes autologues ou synthétiques compressives. Au cours des dix dernières années, l’arsenal thérapeutique (de plus en plus mini-invasif) s’est considérablement élargi avec l’apparition de nouvelles bandelettes repositionnantes, ajustables, à plusieurs bras ou encore avec dispositif gonflable. Les ballonnets latéro-urtéhraux ajustables ont également été testés. Enfin, des innovations récentes telles que de nouveaux dispositifs de sphincter artificiel, ou la thérapie par cellules souches ont été proposées, sans encore faire la preuve formelle de leur efficacité. Ces différentes options, chacune par leurs avantages et leurs inconvénients, ont bousculé les algorithmes de prise en charge de l’IEU masculine.Commentateur : Patrick Coloby (Pontoise)