Commentateur : Continuera-t-on à faire de la chirurgie prothétique… ?
Seance of thursday 23 march 2017 (MASTER CLASS : URO-GYNÉCO - TROUBLES DE LA STATIQUE PELVIENNE - destinée aux Jeunes Chirurgiens. Avec le soutien de Karl STORZ ENDOSCOPIE, BOSTON Scientific, Coloplast)
Abstract
Le renforcement vaginal prothétique expose à des complications spécifiques, conséquence de l'implantation d'un corps étranger, le plus souvent un treillis de polypropylène. La plus fréquente d'entre elle est l'exposition de la prothèse au niveau de la cicatrice vaginale ; c'est la plus simple à gérer. La rétraction péri-prothétique secondaire à une fibrose tissulaire peut entraîner un syndrome douloureux chronique sévère dont la prise en charge est plus aléatoire. D’autres complications sont décrites, mais beaucoup plus rares. La fréquence de l’ensemble de ces complications a amené la FDA à émettre des réserves majeures à l'utilisation de ces prothèses avec un retentissement plus ou moins marqué dans les pays européens. Les récentes recommandations européennes (SCENIHR) en limitent aussi les indications, de même que celles des sociétés savantes françaises ayant abouti à un consensus. Le retour aux techniques traditionnelles, utilisant les tissus autologues, est donc de mise pour une majorité de chirurgiens. Cependant, ceux d'entre eux ayant une pratique intensive de la chirurgie du prolapsus continuent à utiliser ces prothèses, conscient du fait qu'une réparation autologue sera vouée à un échec rapide quand un certain nombre de facteurs de risque de récidive sont réunis. Par ailleurs, les matériaux et les techniques évoluent : prothèses de taille plus réduite, avec une porosité accrue, prothèses semi résorbables ou enduites, abord mini invasif...etc. ; mais l'avenir (proche ?) sera à l'utilisation de cellules souches fixées sur un substrat adéquat.