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The e-mémoires of the Académie Nationale de Chirurgie

La chirurgie vaginale prothétique : pourquoi, comment et où en est-on ?. Commentateur : François HAAB (Paris)

JACQUETIN B

Seance of wednesday 22 march 2017 (URO-GYNÉCO : TROUBLES DE LA STATIQUE PELVIENNE)

Abstract

Pourquoi ? À l’instar du renforcement prothétique des cures de hernie de la paroi abdominale qui est devenu de pratique courante et du fait des très bons résultats obtenus par le soutien urétral à l’aide d’une bandelette prothétique en cas d’incontinence urinaire, il est apparu logique de renforcer la paroi vaginale en cas de prolapsus important, essentiellement pour obtenir des résultats à long terme plus satisfaisants que ceux obtenus par la réparation traditionnelle utilisant les tissus autologues de la patiente.Comment ? Comme souvent en chirurgie, et sans doute encore plus en chirurgie reconstructrice, il n’a pas été possible d’obtenir une standardisation des techniques ni une formation adéquate et généralisée des chirurgiens utilisant ces prothèses d’autant qu’après le brevet déposé par l’équipe française TVM (Trans Vaginal Mesh) qui s’était constituée en 2000, de très nombreuses prothèses plus ou moins différentes ont inondé le marché. Par ailleurs différents dispositifs ont été conçu pour faciliter les attaches de ces prothèses aux structures anatomiques les plus utilisées, à savoir l’arc tendineux du fascia pelvien, la membrane obturatrice, le ligament sacro épineux par des voies d’abord tendant à être les moins invasives possibles.Où en est-on ? Après une période d’euphorie caractérisée par une utilisation « à tout-va », le « retour de bâton » a été sévère avec un taux de complications inacceptable et des recommandations très limitatives, tout d’abord de la FDA américaine puis du SCENIHR européen et de nombreuses sociétés savantes dont un consensus récent de plusieurs d’entre elles en France. Actuellement, seules les équipes avec une importante activité chirurgicale dans le domaine du prolapsus utilisent encore des prothèses de renforcement vaginal dans des indications où les facteurs de risque de récidive sont bien établis. Nous exposerons les techniques actuelles visant à réduire les complications pour éviter le retour, négatif à notre sens, aux techniques traditionnelles… pour ne pas dire ancestrales !Commentateur : François HAAB (Paris)