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The e-mémoires of the Académie Nationale de Chirurgie

La chirurgie laparoscopique a-t-elle modifié la prise en charge de la pathologie des glandes surrénales ?

PEIX JL | CENEDESE A | LIFANTE JC | FERNANDEZ VILA J

Seance of wednesday 21 april 2004 (SEANCE COMMUNE AVEC L'ASSOCIATION FRANCOPHONE DE CHIRURGIE ENDOCRINIENNE)

Abstract

Depuis son introduction au début des années 90, la surrénalectomie laparoscopique a supplanté les voies d'abord classiques dans la plupart des indications. Nous avons étudié l'impact de la laparoscopie sur les indications de surrénalectomie. De mars 1994 à novembre 2003, nous avons réalisé 220 surrénalectomies. Il s'agissait de 137 femmes et de 83 hommes d'un âge moyen de 53 ans (de 15 à 83 ans). L'indication de surrénalectomie a été un phéochromocytome dans 30 % des cas, un incidentalome dans 23 % des cas, un hyperaldostéronisme primaire dans 16, 5 % des cas, un hypercortisolisme dans 16,5 % des cas. L'exérèse de métastases surrénaliennes représentait 8 % des indications, et celle des carcinomes 4 %. La surrénalectomie a été réalisée par laparoscopie dans 80 % des cas. La comparaison avec les séries de la littérature antérieures à la laparoscopie ne montre pas de modification des indications chirurgicales à quelques nuances près, pour les hyperaldostéronismes primaires, les hypercortisolismes, les phéochromocytomes et les incidentalomes pour lesquels la coelioscopie est la voie d'abord de référence. Le corticosurrénalome malin diagnostiqué en préopératoire ainsi que les lésions de volume important restent des indications de laparotomie.