Incontinence urinaire d’effort et prolapsus
Seance of wednesday 07 december 2016 (INCONTINENCE URINAIRE FÉMININE D’EFFORT )
Abstract
Le prolapsus génital est fréquemment associé (15 à 30% des cas) à une incontinence urinaire à l’effort patente, c’est-à-dire que la femme se plaint à la fois de l’extériorisation du prolapsus et des fuites urinaires lors d’efforts de toux ou lors de ses activité sportives. Il existe également une prévalence élevée d’incontinence urinaire à l’effort « masquée » (encore appelée « occulte » ou « potentielle ») : 30 à 60% des femmes ayant une cystocèle de stade 3 ou 4 n’ont pas de fuites urinaires à l’effort dans leur vie quotidienne, mais c’est l’examen clinique vessie pleine prolapsus refoulé qui révèlera l’existence de fuites urinaires à la toux (prévalence variable selon la technique de refoulement employée).Tout l’enjeu de cette incontinence urinaire à l’effort (patente ou masquée) associée au prolapsus est de savoir si l’on choisit de traiter chirurgicalement les deux problèmes de façon concomitante ou de façon asynchrone. Un des principaux arguments en faveur d’un traitement asynchrone est le taux de guérison observé après traitement isolé du prolapsus génital : l’incontinence urinaire à l’effort patente disparaitra dans 20 à 30 % des cas après une « simple » correction chirurgicale du prolapsus génital et l’incontinence urinaire « masquée » ne se concrétisera en véritable incontinence urinaire de novo post-opératoire que dans 30% de cas. La plupart des recommandations nationales et internationales évoluent actuellement vers une prise en charge en deux temps, avec un argument supplémentaire pour le traitement asynchrone qui est le caractère mini-invasif des bandelettes sous urétrales, majoritairement employées actuellement pour le traitement de l’incontinence urinaire à l’effort.