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The e-mémoires of the Académie Nationale de Chirurgie

La biologie appliquée à la réparation arthroscopique des ruptures de coiffe - Commentateur : Gilles WALCH (Lyon)

BOYER P

Seance of wednesday 22 june 2016 (LES AVANCÉES FRANÇAISES DANS LA CHIRURGIE DE L’ÉPAULE)

Abstract

La réparation arthroscopique de la coiffe des rotateurs a largement démontré ses mérites pour le soulagement de la douleur et l’amélioration des mobilités d’épaule. Cependant le taux de rupture reste encore élevé variant selon les séries de 10 à 94%.Ces résultats ont incité à la recherche de solutions complémentaires mécaniques mais aussi biologiques. La première d’entres elles est l’addition de plasma riches en plaquettes (PRP). Ces derniers ont des propriétés cicatrisantes en raison des facteurs de croissance concentrés qui seront libérés au contact du tendon réparé. Différents types de PRP existent variant selon leur concentration en plaquettes, la présence ou non de leucocytes ou le besoin ou non d’un activateur.La littérature rapporte des résultats très variables notamment sur la cicatrisation tendineuse, avec cependant un consensus sur le soulagement de la douleur. Une autre voie est l’utilisation de matrice de collagène ayant pour principal objectif, d’éviter la migration supérieure de la tête, dû à l’absence de tendon supra-épineux. Leur indication est essentiellement la rupture irréparable (dégénérescence graisseuse >3 selon Goutallier, rétraction stade 3 de Patte). Utilisant des matrices dermiques ou porcines décellularisées, stériles, elles sont principalement fixées sous assistance arthroscopique. Leurs structures tridimensionnelles autorisent leur colonisation par les cellules environnantes. Leur utilisation est récente, et les résultats encore au stade préliminaires.La dernière grande voie biologique est l’utilisation de cellules souches. Ces cellules indifférenciées se caractérisent par leur capacité à engendrer des cellules spécialisées (tendineuses) par différenciation cellulaire dans un environnement adapté.En conclusion, la recherche est en cours, mais à ce jour l’intérêt de la biologie pour améliorer nos résultats après réparation de coiffe, restent à démontrerCommentateur : Gilles WALCH (Lyon)