Transplantation Pulmonaire – donneurs et receveurs marginaux : de l’intérêt de la perfusion ex-vivo.
Seance of wednesday 11 may 2016 (ACTUALITÉS EN CHIRURGIE THORACIQUE)
Abstract
La transplantation pulmonaire reste dans certaines insuffisances respiratoires terminales la seule option thérapeutique. Les besoins théoriques en 2014 étaient d’environ 400 greffons, mais seulement 327 greffes ont été réalisées. Ce manque de greffons aboutit à une mortalité sur liste d’environ 8% cette même année. La lutte contre cette pénurie passe par l’utilisation de greffons dits « à critères élargis » dont la fonction d’organe est parfois altérée par des processus réversibles en quelques heures. Si l’optimisation de ces organes sur le site du donneur est parfois réalisable à thorax ouvert, la réalité montre souvent que le temps imparti lors d’un prélèvement empêche toute réanimation au bloc opératoire. L’utilisation de machines de perfusion pulmonaire ex-vivo permet alors d’extraire l’organe de l’orage catécholaminergique engendré par la mort encéphalique et d’optimiser ce dernier en lui prodiguant des soins spécifiques et dédiés. Le début du programme de prélèvements pulmonaires sur donneurs à cœur arrêté de la catégorie Maastricht 3 va permettre très certainement une augmentation franche des greffons pulmonaires utilisables. Cependant, même si la transplantation avec de tels greffons semble avoir des résultats similaires à ceux issus de donneurs en mort encéphalique, l’ischémie chaude engendrée par la mise en place d’une circulation régionale normothermique pour les organes abdominaux impose une évaluation ex-vivo de ces organes. Enfin, l’utilisation de machines de perfusion ex-vivo permet une optimisation de la préservation des greffons pulmonaires « standard » en limitant la période d’ischémie froide et ainsi les dysfonctions primaires du greffon post-opératoires.Commentateur : Sacha MUSSOT (CCML Le Plessis Robinson)