La base de données nationale en chirurgie thoracique EPITHOR : histoire et développements récents
Seance of wednesday 11 may 2016 (ACTUALITÉS EN CHIRURGIE THORACIQUE)
Abstract
Dans les années 2000, internet n’était pas encore aussi développé qu’aujourd’hui dans les hôpitaux, la Société Française de chirurgie thoracique et Cardiovasculaire pris la décision de fournir à tous les chirurgiens thoraciques un logiciel capable de recueillir en moins 2 minutes toutes les caractéristiques des interventions pratiquées. Il fut imaginé en plus, la création d’un « réseau Epithor » puisque chaque chirurgien devait envoyer via le net ses données à une base nationale. Ces données après une complète anonymisation sont renvoyées à tous les participants permettant ainsi, un véritable « benchmarking ».La nouveauté, l’ergonomie, l’utilité et l’intérêt de cet outil créa un tel engouement, que 80% des chirurgiens thoraciques y adhérèrent jusqu’à obtenir plus de 260 000 interventions fin 2015. Côtés qualité, de nombreux outils ainsi que des audits permirent la production de plus d’une centaine de publications, dont certaines de niveau international, vinrent couronner cette expérience plutôt originale.En 2015 12 ans après le début du projet, nous avons décidé de faire migrer Epithor sur le web et plus précisément sur la plateforme de la FSM (Fédération des spécialités médicales) avec comme cahier des charges : conserver les avantages d’Epithor, enrichir les idems et surtout permettre une certaine interconnectivité avec d’autres bases.Ainsi, parmi les fonctions ajoutées, notons celle de pouvoir prédéclarer les évènements indésirables liés aux soins, d’être compatible avec la base européennes de l’ESTS et surtout de pouvoir communiquer avec les autres bases hébergées par la FSM et plus généralement les base RPPS, INSEE et PMSI.Dernière fonction et non des moindres, la possibilité de tracer l’activité par chirurgien aussi bien confirmé qu’en formation avec production du carnet de bord des interventions quel que soit le lieu d’exercice, la possibilité de tracer les capacités de formations des services mais aussi d’apprentissage des internes.Autant d’outils qui vont bien au-delà du simple palmarès des hôpitaux dont nos amis journalistes veulent bien nous inonder chaque année !Commentateur : Pierre-Emmanuel FALCOZ (Strasbourg)