Procédés modernes de recouvrement des brûlures.
Seance of wednesday 20 may 1998 (SEANCE COMMUNE AVEC LA SOCIETE FRANCAISE D'ETUDE ET DE TRAITEMENT DES BRULES)
Abstract
De nombreux éléments ont transformé le pronostic des brûlures mais créé de nouveaux problèmes. Les surfaces de peau disponibles pour greffer les lésions profondes se sont avérées insuffisantes pour traiter les brûlés les plus graves dans des délais compatibles avec les possibilités de survie. Ceci a conduit à étudier les possibilités de couverture des brûlés par des produits de synthèse appliqués à titre temporaire ou définitif et d'une disponibilité permanente. La "peau artificielle" présente un grand nombre des qualités requises : sur le derme synthétique qui est intégré chez le receveur, des greffes très minces peuvent être appliquées ce qui permet des prélèvements itératifs à court terme ; à long terme la qualité des résultats fonctionnels et esthétiques, semble être supérieure à celle des greffes expansées classiques. L'excision précoce chez les brûlés peut être modulée par l'application de Flammacérium, l'action sur les plans infectieux et immunitaire et la constitution d'une "croûte" dont l'excision peut être retardée, ont été démontrées. Les allogreffes cutanées avaient été la première méthode utilisée soit en couverture temporaire avec remplacement progressif par des autogreffes, soit en traitement définitif en association avec des autogreffes expansées dans de grands rapports ( méthode dite du sandwich). Leur disponibilité limitée et le risque de transmission virale en ont réduit les indications actuelles, cependant impératives avant la pose de cultures de kératinocytes. Au delà des brûlures étendues et du pronostic vital, la gravité des séquelles fonctionnelles, esthétiques et relationnelles ne peut être occultée et les travaux dans le domaine de la restauration cutanée concernent la qualité de vie de tous les brûlés.